Les chercheurs de l’EPFL, dont les professeurs Tamar Kohn, Claudia Binder et Vincent Kaufmann en ENAC, sont engagés depuis des semaines dans la lutte contre la pandémie et ses conséquences à court et à long terme.
Pour répondre au défi que représente la pandémie actuelle pour la société, l’EPFL a réorienté sa recherche à travers une série de projets allant du développement d’un traitement ou d’un vaccin à l’établissement de réponses rapides à l’impact de la crise sur la population. En deux semaines, les chercheurs de l’EPFL ont apporté leur expertise en proposant une quarantaine de projets.
Parmi ces propositions, l’EPFL a d’ores et déjà donné son feu vert et son soutien à 12 projets de recherche qui s'attaquent directement à la crise COVID-19. «Certains s’appuient sur des recherches déjà en cours ou sur des dispositifs élaborés par le laboratoire et d’autres sont des idées complètement nouvelles nées d’un brainstorming intensif», explique Paul Sunderland, adjoint du Vice-président pour la recherche. Ces projets devront être réalisés dans le court à moyen terme, avec des retombées espérées d’ici 6 à 9 mois, et avec des budgets complémentaires de l’ordre de plusieurs dizaines de milliers de francs. Des chercheurs sélectionnés vont bénéficier d’une autorisation spéciale pour pouvoir travailler dans leur laboratoire sur le campus actuellement fermé.
Trois projets concernent plus particulièrement la culture du bâti :
Le premier projet, «Épidémiologie du SRAS CoV-2 basée sur les eaux usées en Suisse» dirigé par la professeure Tamar Kohn (ENAC) analysera des échantillons provenant de cinq grandes stations d'épuration d’eaux usées - plus de 700 000 personnes pour permettre de suivre la dynamique de l’épidémie en Suisse. En effet, Le SRAS-CoV-2 est présent dans les excréments des personnes infectées 1 à 2 semaines avant que les cas ne soient confirmés cliniquement. Ces données permettront aux décideurs politiques d'adapter rapidement leurs stratégies.
La deuxième recherche menée par les professeurs Vincent Kaufmann, Claudia Binder et Daniel Gatica-Perez (ENAC) se penche sur le logement et le bien-être. Basée sur un sondage, elle aura pour objectif d’élaborer des stratégies pour faire face aux nouvelles conditions de vie et de travail amenées par le COVID-19 et de mieux comprendre comment ces crises peuvent être maîtrisées au mieux à l'avenir.
Et enfin «Sauvez la ville» rendra compte de l’importance des actions de chaque individu dans la lutte contre le virus. Avec ce jeu interactif, imaginé par Tom de Geus, Mario Geiger, Leonardo Petrini et Prof. Matthieu Wyart (SB), l'utilisateur sera confronté au défi de la gestion de la nouvelle épidémie de coronavirus. Il aura notamment le choix entre différents degrés de mesures de confinement.
