Tran­smis­sion du vi­rus

Coronavirus et ventilation

À l’origine de la pandémie de Covid-19 se trouve le coronavirus SARS-CoV-2. Il peut être transmis via des gouttelettes, des aérosols et par contact salissant. Garder ses distances à l'intérieur ne suffit pas. Quelles mesures sont efficaces?

Data di pubblicazione
12-04-2021

Variantes de transmission courantes

À l’origine de la pandémie de Covid-19 se trouve le coronavirus SARS-CoV-2. Selon l’état des connaissances à ce jour – et à l’exception d’un contact direct – trois scénarios entrent en jeu dans la transmission interhumaine du virus :

  • par voie aérienne dans le cadre d’un contact rapproché (distance de un à deux mètres) via des gouttelettes et des aérosols,
  • par voie aérienne sur de grandes distances via des aérosols,
  • par contact avec une surface contaminée (contact salissant).

Il n’est pas possible d’évaluer avec certitude le degré d’importance relative de ces trois modes de trans­mission. Toutefois, on part en général du principe que la transmission par voie aérienne est la plus significative en matière d’infection. De plus le principe suivant s’applique : à distance rapprochée, soit à moins de 1,5 mètre, les seules ­mesures de protection efficaces contre une infection par des gouttelettes ou des aérosols contaminés sont des consignes, parfois contraignantes, comme garder ses distances ou porter un masque.

Gouttelettes ou aérosols ?

Lorsqu’une personne respire, parle, éternue, tousse, crie ou chante, elle rejette de fines gouttelettes ou de ­petits aérosols qui véhiculent éventuellement le SARS-CoV-2. Les gouttelettes mesurent jusqu’à 2 mm de diamètre et retombent sur une distance d’environ 1,5 mètre. Elles sont donc potentiellement dangereuses dans le cas de contacts étroits. Liquides ou solides, les aérosols sont des particules encore plus petites et plus légères, dont le diamètre est en général inférieur à 0,1 mm (100 μm). Une fois produits par l’être humain, les aérosols tombent très lentement et peuvent donc se diffuser, via des mouvements de l’air, sur des distances supérieures à 1,5 mètre.

Il faut par ailleurs retenir que des gouttelettes peuvent contribuer à la formation d’aérosols. Rapidement, celles-ci se réduisent tellement, du fait de l’évaporation, qu’elles flottent au lieu de tomber et peuvent être transportées sur de plus longues distances. C’est ainsi que, dans des pièces closes, des virus liés à des aérosols peuvent se déplacer sur bien plus que 1,5 mètre.

Au vu de ces données, on peut dire qu’un fort taux de renouvellement de l’air est utile pour contrer l’accumulation d’aérosols dans l’air ambiant. La stratégie de ­ventilation se profile donc comme un instrument central de réduction du risque de transmission dans les pièces intérieures.

Le guide de la REHVA comprend désormais une introduction à une méthode de calcul permettant d’évaluer la probabilité du risque d’infection.

Cet article a été publié dans «Coronavirus et ventilation» des séries transfer.

 

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