Le der­nier Cor­bu­sier

Editorial de TEC21 22/2015

Data di pubblicazione
10-07-2015
Revision
19-08-2015

Après plus de cinquante ans, le nouveau a généralement perdu son attrait. Mais lorsque l'on ne s'est pas vu depuis longtemps, c'est différent: on découvre des angles, des bords, des facettes inhabituelles et qui sait, peut-être une nouvelle passion se ravive-t-elle.

C'est un peu la même chose avec le Centre Le Corbusier / Musée Heidi Weber à Zurich. Le pavillon initialisé par la maîtresse de l'ouvrage Heidi Weber et projeté par Le Corbusier existe ici depuis son inauguration en 1967, mais il était un peu tombé dans l'oubli ces derniers temps. Le bâtiment, «un musée sans collection permanente, une maison sans chambres à coucher et un pavillon sans exposition» (Tim Benton), a toujours été difficile à saisir, son histoire plutôt turbulente, la fonction complexe, la construction ne paraissant pas logique à première vue. 

La ville de Zurich est propriétaire du pavillon depuis l'année dernière. Elle a pour tâche – et pour défi – de conserver le dernier projet réalisé par Le Corbusier, son unique bâtiment de Suisse alémanique et un prototype singulier parmi son œuvre, tout en lui insufflant une nouvelle vie. Le pavillon sera encore ouvert jusqu'en septembre, on peut y voir en début de saison l'exposition photographique «Voir Chandigarh. Reportages suisses». Durant la journée mondiale de l'architecture intérieure e cette année, le World Interiors Day du 30 mai, le Centre Le Corbusier a servi de scène: prélude à diverses manifestations et une bonne occasion de redécouvrir une fois une vieille connaissance.

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