Ré­no­ver/in­no­ver

Editorial de Philippe Morel du numéro 02/2018

Publikationsdatum
24-01-2018
Revision
25-01-2018

S’il est une rubrique qui tient particulièrement à cœur aux rédacteurs de Tracés, c’est bien celle consacrée aux réalisations. Nous vous y présentons des réalisations actuelles dont nous jugeons les qualités architecturales ou les principes constructifs particulièrement intéressants, mais aussi des exemples tout autant passionnants de restaurations/réanimations. Ces travaux offrent autant de défis que d’espaces de réflexion aux architectes et aux ingénieurs.

Que la motivation de ces travaux soit d’ordre patrimonial (le patrimoine bâti croît de jour en jour), écologique (les ressources diminuent de jour en jour), urbanistique (il n’est pas possible de reconstruire à neuf partout et le territoire n’est pas extensible à souhait), le travail de l’ingénieur est essentiel pour rénover de manière efficiente et respectueuses de l’existant. Les diverses contraintes liées à ces projets invitent à l’innovation tant technologique qu’intellectuelle.

Un exemple de cette heureuse conjonction est le pont de Guillermaux, à Payerne (VD). Il s’agit d’un des premiers ponts en béton armé réalisé en Suisse, au début des années 1920. Comme pour de nombreux ouvrages similaires, son état de dégradation nécessitait un assainissement. Grâce à un matériau innovant – le BFUP (béton fibré ultraperformant) –, les ingénieurs ont pu le renforcer et modifier son système statique tout en préservant sa valeur patrimoniale. C’est une réflexion similaire qui a valu une reconnaissance internationale à la rénovation complexe des emblématiques viaducs de Chillon qu’il fallait renforcer sans trop les alourdir.

La rénovation, ce sont aussi tous ces ouvrages vieillissants plus ou mois anonymes qui constellent le paysage, comme ceux de la ligne du Chemin de fer Montreux Oberland bernois, sur lequel Tracés vous invite à embarquer, là aussi sur la trace du BFUP.

 

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