Une nou­vel­le rou­te can­to­na­le au ser­vice de la com­plé­men­ta­ri­té rail-rou­te

La RC 177 reliera le pôle de développement de Vufflens-Aclens, du giratoire du Moulin du Choc à la jonction autoroutière de Cossonay, en contournant Vufflens-la-Ville par l’ouest et Penthaz par l’est. Elle permet de doter le canton d’un pôle logistique rail-route stratégique et de revitaliser la vallée de la Venoge. Le chantier est en cours, les travaux se termineront à l’automne 2018.

Publikationsdatum
26-10-2016
Revision
28-10-2016

La zone industrielle de La Plaine – Vufflens-la-Ville/Aclens est le pôle de développement économique qui présente le meilleur potentiel pour la logistique rail-route dans le canton de Vaud: situation proche de l’agglomération lausannoise, au cœur de la Suisse romande, excellente desserte ferroviaire, proximité de l’autoroute – autant d’atouts majeurs pour les activités logistiques lourdes, qui ont besoin de la complémentarité rail-route. Afin d’éviter de surcharger l’ouest lausannois par du trafic supplémentaire, en particulier de poids lourds, il est nécessaire de relier ce pôle à la jonction autoroutière de Cossonay. Le projet de RC 177 garantit cet accès nord. Le Canton de Vaud, maître de l’ouvrage, investit 75,5 millions de francs pour la réalisation de cette nouvelle route.

Description générale du projet de la RC 177
La longueur totale de la RC 177 est de 5500 m, y compris la route (existante) de la Plaine longeant le pôle de développement de Vufflens-Aclens sur environ 1600 m et le tronçon de la RC 251 réutilisé sur environ 400 m. La pente maximale atteint 8%. La chaussée se compose dans sa section courante de deux voies de 3,50 m avec des banquettes de 1 m à 1,50 m.

La route comprend cinq ouvrages d’art:

  • un viaduc de 300 m comportant six travées et traversant la ligne CFF Lausanne-Yverdon, une voie industrielle et la Venoge (lire l'article Une agglomération celtique du 2e siècle avant J.-C. sur le tracé de la RC 177) (une paroi antibruit côté Vufflens est intégrée à l’ouvrage et se prolonge sur 450 m en direction de Penthaz) ;
  • une buse métallique d’une ouverture de 5,30 m de large et de 3,30 m de haut, et d’une longueur de 31 m pour le franchissement du ruisseau du Moulin ;
  • un passage supérieur biais de 22 m de portée pour le franchissement de la RC par la route du Moulinet ;
  • un passage inférieur d’environ 10 ml de portée pour le chemin du Bois du Cimetière ;
  • un passage inférieur d’environ 7,40 ml de portée pour le chemin 8.

Les travaux de construction de ces ouvrages se déroulent en même temps que les travaux routiers.
Outre plusieurs carrefours traditionnels, le tronçon comprend trois giratoires, le giratoire sud sur la RC 176, le giratoire centre sur la RC 251 et le giratoire nord sur la RC 317. La construction de la route implique également une réorganisation complète des dessertes rurales afin de garantir de bonnes conditions dans le futur. Une piste cyclable en site propre sera aménagée sur le tronçon repris de la RC 251. La gestion de l’évacuation des eaux pluviales impose la réalisation d’un système de récolte et d’évacuation des eaux. De nombreuses mesures d’accompagnement et de compensation écologique font partie intégrante du projet et seront mises en œuvre pendant et après les travaux.

Particularités du projet
Le projet traverse le plan d’affectation cantonal (PAC) Venoge, une zone particulièrement sensible et chère au cœur des Vaudoises et des Vaudois. C’est la raison pour laquelle la construction de la RC 177 permet également de réaliser de nombreuses mesures de renaturation et de revitalisation de la Venoge.

Les études du projet et la construction de la route se font en coordination étroite avec de très nombreux acteurs:

  • SAF: remaniement parcellaire et travaux collectifs (chemins AF, drains, collecteurs, etc.)
  • Archéologie: nombreux vestiges très bien conservés des 1 et 2e siècle avant J.-C.
  • DGE: plus de 50 mesures de compensation écologique à mettre en œuvre
  • COPIL Venoge: coordination et financement de mesures dans le PAC Venoge
  • Communes: intégration des acteurs locaux dans toutes les phases du projet
  • CFF: coordination pour franchissement des voies CFF et travaux d’assainissement de ponts
  • Associations de défense de l’environnement: coordination étroite pendant la réalisation
  • SAVI: service de l’agriculture et de la viticulture assurant la haute surveillance du SAF
  • SDT: coordination avec le service du développement territorial pour la Zone Industrielle
  • SPECo: service de promotion économique à l’origine de l’installation d’entreprises dans la ZI
  • FVE + syndicats: collaboration pour la mise en œuvre des cartes professionnelles (projet pilote)

Le projet est piloté par la DGMR en intégrant les autres services de l’Etat au sein de l’équipe de projet.

Exemplarité cantonale
Pour la construction de cette route, le maître de l’ouvrage a mis en œuvre un certain nombre de mesures pour que la réalisation soit exemplaire. Il s’agit de répondre aux exigences et aux volontés des instances politiques qui ont soutenu ce projet et lui ont accordé son financement.
Sur le plan environnemental, l’étude d’impact sur l’environnement, datant de 2007, prévoyait une quarantaine de mesures de compensation, le Conseil d’Etat en a ajouté cinq et le Grand Conseil a accordé 1,5 MCHF supplémentaires, ce qui permet d’en financer une quinzaine d’autres. Au final, ce sera près d’une soixantaine de mesures de compensation environnementale qui seront réalisées dans le cadre de ce projet.
Sur le plan de la responsabilité sociale, la RC 177 a permis, en collaboration avec la FVE et les syndicats, de mettre en œuvre et de tester les cartes professionnelles pour tous les ouvriers. Cet outil doit permettre de lutter efficacement contre le travail au noir et le non-respect des conditions de travail en général.
Lors des mises en soumission, l’organisation des lots travaux a été développée pour utiliser les matériaux sur site et pour réduire le plus possible les transports sur le réseau routier. Ainsi, ce sont environ 20 000 mouvements de poids lourds qui sont évités.
Les dossiers d’appels d’offres imposaient également l’utilisation d’enrobés bitumineux tièdes. Ces derniers demandant beaucoup moins d’énergie pour leur fabrication tout en offrant une qualité équivalente aux enrobés traditionnels. Le recyclage des anciens matériaux bitumineux a aussi été encouragé et favorisé.

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