Die­ner & Die­ner: qua­ran­te an­nées de lo­ge­men­ts

Data di pubblicazione
05-01-2021

L’œuvre de Diener & Diener serait-elle capable de réconcilier deux attitudes généralement antagonistes, celle de la recherche d’une continuité, opposée à la rationalité économique? C’est la question que soulève Alexandre Aviolat en préambule de cet ouvrage présentant 40 ans de projets de logements de l’agence bâloise.

Rigoureux, calmes, les trente plans reproduits soigneusement contrastent avec le développement «organique» que l’on observe actuellement dans le logement, en particulier en Suisse alémanique – et que la chaire d’histoire et de théorie de ­l’architecture conduite par Bruno Marchand à l’EPFL a étudié de près. Les plis n’intéressent pas Roger Diener. Il y voit dans certains cas une dictature du plan, forçant les usagers à meubler leurs intérieurs comme les architectes l’ont imaginé. Inflexible – littéralement –, ­l’­architecte n’emploiera, tout au long de sa carrière, que quelques typologies, adaptées à chaque contexte. Comme nous l’apprend Martin Steinmann, cette méthode s’inscrit probablement en droite ligne du travail de son père, Marcus Diener, qui livra des dizaines de bâtiments d’habitation pour le compte des coopératives bâloises, à partir de quelques solutions-types rationnelles, et donc particulièrement économiques.

À eux deux, Diener père et fils ont durablement marqué Bâle, non pas par des extravagances, mais en contribuant à renforcer la texture de la ville.

Diener Architects – Housing
Martin Steinmann, Bruno Marchand et Alexandre Aviolat, Park Books, 2020

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