Su­ré­lé­va­tion d’une mai­son d’ha­bi­ta­tion, Ge­nè­ve (GE), 2015 - Se­cond souf­fle

DRA IIII: mention

Data di pubblicazione
03-10-2018
Revision
24-10-2018

Lorsque la question de la rénovation et de la surélévation du numéro 9 de l’avenue de Sécheron, à Genève, s’est posée, l’architecte Raphaël Nussbaumer a pris le parti de redonner un second souffle à ce petit immeuble de -logements des années 1950 en améliorant ses qualités tant spatiales que para-sismiques, énergétiques et esthétiques. L’ajout de trois étages a été conçu de manière à revaloriser les cinq niveaux existants. Le résultat confère au bâtiment une identité forte et une unité visuelle le long de ses huit niveaux.

Afin de tirer parti d’une orientation plein sud, le bâtiment s’est vu apposer, côté cour, des jardins d’hiver à tous les étages. Ils augmentent la surface privative des appartements d’origine, jusqu’alors modeste, et offrent aux locataires de nouveaux usages tout en maximisant le gain solaire passif. Ces jardins d’hiver sont constitués d’une fine structure métallique autonome et appuyée contre l’existant.

Au nord comme au sud, des cadres en bois lamellé-collé viennent renforcer la structure du bâtiment, dont la partie existante est constituée de voiles en briques orientés perpendiculairement aux façades et posés sur de très fines dalles en béton. Appliqués sur la maçonnerie et ancrés dans les têtes de dalle, ils stabilisent le bâtiment dans l’axe longitudinal et améliorent ses caractéristiques thermiques.

Les trois nouveaux étages nés de la surélévation consistent en une construction hybride acier-béton-bois. Le noyau en béton fonctionne comme contreventement, en prolongement de l’existant, alors que la périphérie est en bois pour des raisons d’optimisation thermique. La structure porteuse consiste en une fine ossature métallique afin de minimiser les nouvelles charges apportées sur le gros œuvre existant. Elle constitue la trame nécessaire aux planchers de la surélévation. L’audacieux dispositif d’enchevêtrement spatial de l’ensemble offre une grande diversité typologique.

 

Ce qu’en pense le jury

La surélévation de bâtiments est l’une des stratégies à mettre en place pour densifier nos villes. Celle réalisée par le bureau d’architectes Burrus Nussbaumer, semble réussie à plusieurs égards. Les trois niveaux ajoutés aux cinq existants agencent cinq nouveaux logements aux typologies et tailles différentes, de manière à accueillir une diversité de locataires. Parallèlement, l’extension donne l’occasion d’agrandir les logements existants en leur offrant en façade arrière des espaces tempérés. La mise en oeuvre est également réussie puisque pratiquement tous les habitants sont restés dans leur logement pendant la durée des travaux et qu’ils sortent de cette période enthousiastes et fiers de leurs nouveaux logements aux «jardins d’hiver roses».

 

Données du projet

Maître d’ouvrage : privé

Architectes : Burrus Nussbaumer Architectes, Genève.
Ingénieurs civils : Ingeni

Dates : 2013–2015
Surface construite : 1100 m2 + 560 m2
Surface utile : 3000 m2 + 1850 m2

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