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Le Forum d'architectures et Archizoom inaugurent leurs expositions respectives dans le cadre de la Nuit des musées de Lausanne-Pully, le 22 septembre.
La section architecture de l'EPFL constitue pour ses étudiants un véritable cocon, un nid, une seconde maison. Surtout en temps de «charrette» soit la période de travail intense qui précède un rendu. Les étudiants vous le confirmeront. Or voici que le Forum d'architectures, le F'ar, accueille une soixantaine de projets de diplôme de ces étudiants, dans le cadre d'une exposition logiquement intitulée «Modèles réduits». Des projets d'ordinaire exposés entre les murs de l'EPFL, mais qui s'éclipsent pour la première fois en ville, permettant ainsi de faire se rencontrer autour d'eux les milieux académiques, professionnels et les Lausannois.
L'exposition que nous évoquons présente les dessins, les textes et les maquettes des étudiants. Des maquettes conçues à l'aide de divers matériaux: «habituellement, les maquettes exposées sont réalisées en plâtre, elles sont blanches. Nous trouvions intéressant d'afficher au contraire la diversité des matériaux exploitables pour une maquette, comme le bois ou le béton», précisent Davide Di Capua et Minh-Luc Pham, membres actifs de l'Association de la Section d'ARchitecture (ASAR) de l'EPFL, qui a mis sur pied cette exposition.
Le dessein de cette exposition n'est pas de montrer les projets en tant qu'objets finis, mais de présenter au public tout le processus de création, les angoisses et les doutes qui précèdent le rendu de tels travaux une vidéo par et sur ces étudiants témoigne d'ailleurs de cette période aussi tumultueuse que fertile.
Dans le cadre de la Nuit des Musées, le F'ar et l'ASAR proposent une activité imaginée spécialement pour l'occasion. Qui le souhaite peut se muer en architecte quelques heures durant en participant à la conception d'une ville idéale. A disposition, de la pâte à modeler, une maquette au 500ème, des routes tracées et quelques points de repère. Trois zones sont à repenser: la Place du Château, Ouchy et le territoire qui s'étend de la gare aux berges du Léman. Une poignée d'étudiants sera à disposition du public pour chapeauter l'opération. «A travers cette animation, nous souhaitions observer de quelle manière un public diversifié construit une ville. Dans notre métier d'architecte, certains construisent en pensant davantage au prestige qu'aux usages. Ce qui nous amène à cette question: est-ce la population doit participer à un projet pensé pour sa ville ».
À ARCHIZOOM, il sera précisément question d'architecture participative. Le travail prolifique de Yona Friedman est à l'honneur. L'architecte et artiste français, né à Budapest dans les années 1920, a imaginé, en collaboration avec Nader Seraj, un programme spécifiquement pour l'espace d'exposition, intitulé "la dilution de l'architecture".
Au menu: dessins, écrits et maquettes. Egalement deux documents vidéo inédits, l'un présentant l'analyse critique de la pensée créative et philosophique de Yona Friedman, le second rendant compte d'une conversation entre l'architecte et Emmanuele Lo Giudice. L'exposition aborde les thèmes de prédilection du créateur: l'architecture mobile, la ville spatiale, l'autoplanification et la remise en question du rôle de l'architecte. Yona Friedman considère que les programmes architecturaux doivent être réduits à l'essentiel, pour que chacun puisse les faire sien. A noter que plusieurs visites guidées seront menées par des jeunes en situation de déficience intellectuelle.
