En­tre­tien avec Gio­vanna Bo­rasi, di­rec­trice du Centre Ca­na­dien d’Ar­chi­tec­ture

À l’image du Centre Canadien d’Architecture qu’elle dirige depuis janvier de cette année, Giovanna Borasi nous livre une analyse originale de la crise sanitaire et économique que nous traversons. Un bouleversement qui pourrait bien remettre en question certaines des idéologies et des conventions qui guident actuellement la manière de projeter la ville et de concevoir l’architecture.

Date de publication
07-05-2020

Jeudi 9 avril 2020. Il est 11h du matin à Montréal, 17h à Genève. À l’autre bout de l’écran, Giovanna Borasi, nouvelle directrice du Centre Canadien d’Architecture (CCA), nous «ouvre» les portes de sa maison. Son musée est fermé; ses expositions closes; ses projets de recherche en cours de re-conceptualisation. Dans le contexte actuel, sa volonté de poursuivre la mission première du CCA, celle de questionner d’un point de vue architectural tout ce qui se passe dans notre entourage, est en pleine effervescence.

Fondée en 1979 par Phyllis Lambert, cette institution se caractérise par sa capacité à synthétiser des thématiques architecturales ou urbaines complexes sous forme d’expositions ou produits tout public. Avec une surprenante lucidité, ce centre d’architecture s’aventure dans l’exploration de questionnements du quotidien qui pour d’autres relèvent de l’accidentel, l’exceptionnel ou le paradoxal. Pour le CCA, cette «autre normalité», souvent négligée ou marginalisée, est son terrain de prospection privilégié.

Le but de notre entretien à distance est de parler d’architecture, de ville et de projets curatoriaux. Deux bouleversements récents viennent amplifier et nourrir notre échange d’incertitudes et de déductions spontanées: l’émergence du Covid-19 et le changement à la tête du CCA. Après deux heures de dialogue, nous mettons fin à notre discussion avec de nombreuses réflexions personnelles, quelques revendications et surtout, une série d’interrogations et questionnements qui ne laisseront aucun-e lecteur-rice indifférent-e.

espazium.ch: Quelles sont les questions qui vous traversent actuellement l’esprit?
Giovanna Borasi: Le CCA est un centre d’architecture habitué à soulever des questions liées à des situations complexes comme celle que nous traversons. Personnellement, je pense que cette crise est une occasion de reconsidérer les priorités qui définiront le développement futur de la planète. Ce qu’y est particulièrement intéressant dans la situation générée par le virus, c’est que nous partageons tous les mêmes questions mais que nous les abordons de manière différente en fonction du contexte dans lequel nous nous trouvons. Ce bouleversement collectif nous pousse vers les limites du système que nous avons créé et nous oblige à considérer d’autres scénarios possibles. Ceci dit, pour y parvenir la société doit également sentir cette responsabilité. Nous aurons tous un rôle à jouer dans cette lutte entre économie et santé.

Mes questionnements vont donc dans cette direction. Je m’interroge fondamentalement sur notre rôle dans cette reconfiguration sociale et économique possible: sommes-nous prêts à défendre certaines des questions cruciales qui s’ouvrent à nous en ce moment? Si des solutions pour un monde plus durable surgissent de cette crise, serons-nous en mesure de mettre en pratique ces arguments ? Accepterons-nous par exemple de réduire ou supprimer les voyages «low-cost»? Serons-nous capables de réduire nos zones de confort? Aurons-nous le courage d’accepter un nouvel équilibre planétaire? Devons-nous tendre vers un monde plus productif ou vers une planète plus saine? En 2016, l’artiste canadien Douglas Coupland nous avait interrogés sur certaines de ces questions dans son projet «Slogans for the Twenty-First Century / Slogans pour le vingt-et-unième siècle». Ses énoncés restent, pour la plupart, d’actualité.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le CCA observe une période de crise et son influence sur le développement futur des villes. Quand en 2007 nous avons analysé la crise du pétrole dans une exposition et un livre intitulés «1973: Sorry, Out of Gas / 1973: désolé, plus d’essence», nous nous sommes aperçus qu’un avenir différent aurait pu surgir de ce krach énergétique. Malheureusement la priorité fut redonnée à l’économie et nous sommes revenus à la même structure sociale et politique d’avant-crise. Ferons-nous la même chose avec la crise actuelle?

Pensez-vous que cette crise aura un impact sur la manière de penser ou de faire la ville? Y a-t-il des opportunités à saisir?
Plutôt que de le voir comme une opportunité, je perçois cet événement comme un grand «checkpoint» général. Un point de contrôle qui nous offre la possibilité de valider ou de contester certaines des directions prises ces dernières années.

En matière d’urbanisme, cette crise remettra en question de nombreux fondements qui configurent les villes aujourd’hui, comme la question en vogue du «partage», de la réduction des espaces individuels en faveur des espaces collectifs. Toutes les typologies fondées sur cette prémisse seront questionnées. Tout comme la tendance à la densification: est-elle aussi avantageuse que nous le croyons? La question des personnes sans domicile fixe et du confinement me semble également être une problématique à considérer dans la planification future des villes.

Nous devrons inexorablement nous réconcilier ou nous séparer de toutes (ou certaines?) de ces valeurs qui configurent la ville d’aujourd’hui pour déterminer quels seront les paramètres qui façonneront la ville de demain. Cette crise nous permet d’être très lucides et d’avoir une vision plus claire sur certaines zones grises qui font souvent l’objet de débats et de réponses contrastées.

Et pour l’architecture, y-a-t-il des leçons spécifiques à tirer?
Il y a quelques jours, j’ai reçu un message sur mon téléphone qui disait que «la meilleure immunité face au Covid-19 a été conçue par des architectes: il s’agit du chez-soi». Il y a bien entendu une part de cynisme dans cette affirmation, mais comme directrice d’une institution vouée à cette discipline, je pense très sincèrement que l’architecture a l’opportunité de regagner une place dans les débats et les discours de la société.

Du design des espaces intérieurs à la planification des villes, l’architecture a un rôle prédominant à jouer. De nombreux champs de recherche s’ouvrent aux architectes et aux décideurs politiques. Il faudra reconsidérer l’usage de nombreuses typologies, prévoir de nouvelles relations entre usagers, projeter de nouveaux espaces. À l’échelle urbaine, nous pouvons même nous interroger sur la fonction et l’usage d’une place publique. Bien entendu, il ne faudra pas tomber dans l’extrême opposé, et admettre par exemple que l’auto-isolement est la nouvelle manière de vivre. Néanmoins un nouvel équilibre et de nouvelles formes du «vivre ensemble» devront être recherchées. Il faudra redéfinir les critères pour projeter des villes saines et durables.

Cela fait quelques mois que vous êtes à la tête du CCA suite au départ de son ancien directeur Mirko Zardini. Quelles sont vos premières actions?
Je suis devenu directrice en janvier de cette année, mais cela fait plus de 15 ans que je travaille pour cette institution. Certes je ne m’étais jamais située dans le rôle de directrice auparavant, mais il est vrai que j’ai quand-même eu le temps de penser au devenir du CCA.

D’une part, je souhaite renforcer la vocation internationale de l’institution. Nous nous intéressons à toutes les scènes architecturales et urbaines et notre ambition est de regarder le monde dans toute sa globalité et complexité et de ne pas rester figés sur les points de vue purement canadien ou nord-américain. L’une de nos préoccupations majeures est d’accepter des opinions diverses. De quelle manière pouvons-nous croiser nos regards avec d’autres points de vue? De quelle façon pouvons-nous remettre en question les thématiques que nous traitons? Cette question de la «confrontation» à d’autres réalités culturelles est essentielle. C’est ce qui nous a porté à développer l’un de nos derniers programmes de recherche intitulé «CCA c/o». Une série d'initiatives temporaires implantées localement dans différentes villes du monde.

Une deuxième question que je souhaite développer davantage est celle des formats. Pour établir un dialogue avec le public et nos différents partenaires, la manière de véhiculer nos contenus et nos messages est déterminante. Notamment pour les personnes qui n’ont pas l’occasion de fréquenter physiquement le CCA à Montréal, une question qui est particulièrement pertinente aujourd’hui. Nous devons chercher de nouveaux véhicules de communication qui permettent de diffuser et promouvoir nos contenus sans aucunes limitations.

Faut-il s’attendre à une nouvelle vision en termes de méthode ou de pratique curatoriale?
Méthodologiquement parlant, ce que je poursuis est de concevoir un centre d’architecture qui travaille à deux vitesses. D’une part, nous avons besoin de projets agiles qui répondent à des questions d’actualité, comme le projet «Our Happy Life / Nos jours heureux» lancé au courant de l’année dernière. Parallèlement, nous devons avoir la capacité de concevoir des projets sur le long terme, comme la recherche que nous menons actuellement sur l’Afrique, «Centring Africa: Postcolonial Perspectives on Architecture / Centrer l’Afrique: perspectives postcoloniales sur l’architecture». Une question primaire a guidé ce projet: comment pouvons-nous écrire une histoire différente sur l’Afrique, si nous partons toujours des mêmes données? Notre objectif initial a donc été de rassembler un fond d’archives constitué d’écrits et documents inédits. Ce travail est actuellement réalisé par un réseau d’experts locaux de manière à garantir que cette collecte d’informations est représentative des différentes voix internes à l’Afrique et des différentes cultures et régions qui la composent. Ce projet est bien entendu conçu sur le très long terme car ce qui nous intéresse est le processus. Une méthode d’apprentissage que nous avons mise en place pour encadrer les questions à aborder par la suite.

La constante dans ce travail à double vitesse est la durabilité des questions que nous traitons. Je dirige une institution du 21e siècle qui interroge des problématiques contemporaines, mais qui doivent trouver leur écho dans le temps long de l’architecture. Ces problématiques ne doivent pas répondre uniquement à une logique de l’immédiateté. Cette relation entre «être contemporain» mais «perdurer dans le temps» est essentielle pour le devenir du CCA. L’actualité que nous traversons en est un bon exemple. Il y a une dizaine d’années, nous avons consacré une étude à la thématique de la santé dont un chapitre, «Cities of the CDC / Les villes des CDC», était celui des épidémies. Voilà comment une question posée il y a plusieurs années nous resitue dans le temps présent.

De nombreuses thématiques génériques comme l’écologie, l’habitat ou la campagne attirent toute l’attention médiatique en ce moment. Quelles sont les inquiétudes principales du CCA?
La ville a toujours été au centre des questionnements du CCA. Tout comme l’environnement ou la thématique des «autres géographies». Mais par-dessus ces thèmes génériques, ce qui nous intéresse plus particulièrement ce sont les défis contemporains qui les constituent.

J’observe que ces défis sont le plus souvent reliés à une certaine classe de la population que nous excluons dans la définition «occidentale» de normalité. Si nous prenons par exemple l’une des thématiques que nous traitons en ce moment dans un documentaire intitulé «What It Takes to Make a Home», celle des personnes sans domicile fixe, nous observons que la quantité de personnes concernées par ce phénomène augmente tous les jours. Il ne s’agit pas seulement des sans-abris ou des personnes souffrant de troubles psychiques, il faut aussi considérer la population qui vit régulièrement en mode «couchsurfing», les expatriés, les cadres en banqueroute, les gens du voyage, etc. Nous oublions que cette population s’est fortement diversifiée et que ces personnes constituent une grande partie de notre société. Quand la masse critique devient aussi importante, quelles sont nos réponses? Nous n’en avons pas.

Profitant de notre condition d’institution indépendante, nous pouvons dire que ces autres formes de réalité nous intéressent tout particulièrement. Nous aimons scruter les zones grises de notre société. Nous aimons explorer cette «autre normalité».

Le CCA a pour mission de faire de l’architecture «une préoccupation publique» suivant le principe de son fondateur Phyllis Lambert il y a plus de 40 ans. De quelle manière cette volonté de rapprocher l’architecture du public a-t-elle évolué au fil du temps et quelle est votre approche?
Cette mission est une constante du CCA. Bien entendu, chaque directeur a pris cette donnée et l’a encadrée à sa manière en définissant quel est le rôle de l’architecture dans la société de son époque.

Pour moi, aujourd’hui, notre fonction première est de sensibiliser le public aux multiples enjeux de l’architecture. Pour y parvenir, nous devons apprendre à raconter l’architecture autrement. À changer ses récits et narratifs pour les rapprocher du langage courant de la société. Nous devons nous interroger sur la définition contemporaine de l’architecture: qu’est-ce l’architecture aujourd’hui? Une personne lambda vous parlera de la façade et du style moderne ou classique. Notre rôle est d’alimenter cette vision courante du public par d’autres éléments. Nous devons le sensibiliser à observer la complexité de l’architecture. Le métier d’architecte est l’un des plus compliqués au monde. Il faut composer avec la réalité économique, répondre aux urgences environnementales, aux règlements, aux spécialistes, aux volontés individuelles, à l’image collective, etc. S’il faut trouver une solution qui réponde de manière adéquate à tous ces enjeux, un bon projet est tout simplement le fruit d’un miracle.

Vous voulez dire que vous attribuez un rôle principal au public…
Notre engagement est de positionner le public dans un rôle actif afin qu’il s’interroge sur ce qu’il peut apporter à l’architecture. Chaque individu a un rôle à jouer dans le développement futur des villes. Nous ne pouvons pas seulement responsabiliser les architectes. Il y a une responsabilité partagée entre concepteurs et usagers. C’est ce que nous avons tenté de montrer dans notre exposition «Our Happy Life / Nos jours heureux» qui interroge principalement la figure de l’usager. Nous avons scruté les implications qu’il y avait à vouloir vivre dans des architectures qui nous rendent heureux. Si le standard du «vivre heureux» est le même pour tous, l’éventail des solutions possibles se réduit, ce qui va à l’encontre de la complexité et de l’hétérogénéité architecturales. Souhaitons-nous tous vivre dans le même type de logement? Dans les mêmes villes? Nos expositions et publications «The Other Architect / L’architecte, autrement» ou «Actions: What You Can Do With the City / Actions: comment s’approprier la ville» sont deux autres exemples de cette volonté de placer le public au centre de notre questionnement.

La Suisse regorge de centres et forums d’architecture. Quelle est la situation au Canada et en Amérique du Nord? Que pensez-vous de la situation helvétique? Y-a-t-il une surexposition ou une surthématisation de l’architecture?
La situation au Canada est très différente de la vôtre. Nous avons le problème inverse, un manque de voix et de pluralité. Nous aimerions beaucoup avoir d’autres institutions intéressées par l’architecture car cette absence nous fragilise. Nous sommes comme une espèce en voie de disparition. Dans le reste de l’Amérique du Nord la situation est également différente, car de nombreuses universités portent des projets curatoriaux intéressants.

La situation en Suisse est tout simplement remarquable. Aux centres consacrés à l’architecture, viennent s’ajouter vos universités qui sont des institutions très puissantes et qui produisent des expositions d’une grande qualité. Cette multiplicité des centres et forums d’architecture a l’avantage de proposer une grande variété de contenus. De construire une voix plurielle. En même temps, cela présente une faiblesse car il est difficile de digérer tout ce qui est produit.

La multiplicité des centres et la surexposition de l’architecture amènent également un autre risque. Lorsqu’une institution aborde un sujet concret, elle coupe l’herbe sous les pieds des autres centres qui n’aborderont probablement pas cette thématique à court terme. En tant que centre d’architecture, nous avons donc une responsabilité de garantir la qualité de chaque exposition et de nous éloigner des approches superficielles. Ce n’est donc pas une question de quantité mais de qualité. En Suisse, ce phénomène est amplifié par la diversité culturelle du pays. Les points de vue sont multiples, ce qui est très puissant vu de l’extérieur, mais il serait aussi intéressant que de temps à autre, ces centres participent d’une même partition musicale.

À ce propos, sentez-vous un intérêt général croissant ou décroissant envers l’architecture et ses expositions?
Ce qui a vraiment changé au fil du temps, n’est pas l’intérêt mais les attentes du public, notamment en termes d’expérience de l’exposition. Nous ne pouvons plus simplement concevoir une exposition avec des documents d’archives et des explications purement théoriques. Nous devons les transporter dans d’authentiques expériences spatiales et émotionnelles. Les expositions d’art sont souvent plus réussies que celles d’architecture car, même si on ne comprend pas tout à fait le propos de l’exposition, l’expérience est souvent bouleversante et immersive et ne laisse personne indifférent.

Un autre exemple de projets que nous avons développés sous cette optique est la série de résidences annuelles «How to not make an architecture magazine / Comment ne pas faire un magazine d’architecture; How to disturb the public / Comment ébranler le public; How to reward and punish / Comment récompenser et punir», etc. Une manière de produire un nouvel outil et commencer rapidement à répondre à une opportunité ou un besoin spécifique. Nous interrogeons des dogmes architecturaux rarement remis en question pour que les réponses reconfigurent notre manière de percevoir l’architecture.

Le CCA est un musée public, un centre d’étude, une collection d’archives, une librairie, un centre de recherche et bien d’autres choses encore. Vous expérimentez de nouvelles idées, de nouvelles typologies, de nouveaux espaces, de nouvelles théories, de nouveaux courants. N’êtes-vous pas simplement «un architecte»?
Vous touchez à une question centrale du CCA: que sommes-nous?

Une chose est certaine, nous jouons deux rôles principaux. D’une part, celui d’être une institution ressource au service des personnes qui s’intéressent à l’architecture et à l’urbanisme. Nos contenus et nos produits, vidéos, textes, publications, podcast, etc. sont mis au service du public, spécialiste et généraliste. D’autre part, nous avons une opinion. Nous avons une voix propre. Nous nous engageons pleinement dans les questions que nous formulons. Et nous ne cherchons pas à rester timides dans nos réponses.

Cette question identitaire a fait l’objet de notre publication récente «The Museum Is Not Enough / Le musée ne suffit pas». Un récit à la première personne. Il est difficile pour nous de nous réduire uniquement à l’une ou l’autre fonction que nous abritons. Je trouve justement très productif de rester dans ce questionnement permanent car cela nous oblige à chercher les limites de notre institution.

Permettez-moi, pour terminer, de garder cette question ouverte et de ne pas la résoudre.

À propos de

 

Architecte, éditrice et curatrice, Giovanna Borasi a rejoint le Centre Canadien d'Architecture (CCA) en 2005, d'abord comme curatrice en architecture contemporaine (2005-10), puis comme curatrice en chef (2014-19). Elle est directrice du CCA depuis janvier 2020.

Son travail explore d'autres manières d’expérimenter et d'examiner l'architecture, en tenant compte de l'impact des problèmes environnementaux, politiques et sociaux contemporains sur l'urbanisme et l'environnement bâti. Elle a étudié l'architecture au Politecnico di Milano, a travaillé comme rédactrice de Lotus International (1998-2005) et Lotus Navigator (2000-2004) et a été rédactrice en chef adjointe d'Abitare (2011-2013). Son dernier projet curatorial est une série de films documentaires en trois parties qui examine l’évolution des définitions données au logement et au sans-abrisme, en raison des pressions urbaines et économiques. Le premier film What It Takes to Make a Home a été présenté en avant-première l'année dernière à New York et continuera à circuler dans les festivals de cinéma du monde entier. En février, il a été projeté lors de la 58e session de la Commission du développement social au siège des Nations Unies à New York.

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Entretien itinérant avec Andreas Ruby, directeur du Schweizerisches Architekturmuseum (S AM) - Janvier 2017.

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