Em­poi­gner les dé­fis au ni­veau mon­dial

La Fédération mondiale des organisations d’ingénieurs (FMOI) a adopté à Kyoto une déclaration en 12 points: accès à l’eau potable, énergies propres, systèmes de transports modernes figurent parmi les objectifs politiques pour lesquels le réseau mondial d’ingénieurs veut rassembler ses forces.

Data di pubblicazione
27-01-2016
Revision
27-01-2016

Les défis qui attendent l’ensemble des disciplines de l’ingénierie sur le plan mondial sont gigantesques. Ils concernent, en bref, la numérisation de la société, la transition énergétique et le changement climatique, la gestion des ressources, la mobilité; enfin, les flux migratoires actuellement en cours. Ils vont de pair avec l’urbanisation croissante du monde, qui implique le déploiement d’infrastructures et de moyens de transport dans les métropoles et agglomérations. Ces développements urbanistiques ont des effets directs sur les collectivités et exigent un sens aigu des responsabilités de la part des acteurs impliqués. L’importance des organisations d’ingénieurs, notamment pour le conseil aux décideurs politiques et la recherche technologique, est aujourd’hui incontestée.
Afin de faire le point sur les problématiques globales et les enjeux concernant les ingénieurs, la FMOI organise un congrès mondial tous les quatre ans. Elle est le seul organisme qui chapeaute toutes les disciplines de l’ingénierie et offre aux praticiens une plate-forme d‘échanges à ce niveau. En 2011, le congrès avait eu lieu à Genève – organisé par diverses associations professionnelles sous la houlette de la SIA – et il avait réuni quelque 1800 ingénieurs. Du 29.11 au 2.12.2015, c’est à Kyoto que s’est tenu le 5e congrès mondial, avec un large éventail de thématiques à l’ordre du jour sous le libellé «Engineering – Innovation and Society». La manifestation a débouché sur une déclaration de Kyoto articulée en 12 points. Elle réclame en priorité la mise en œuvre des technologies adéquates et des efforts politiques accrus pour l’accès à l’eau potable, à l’énergie, aux équipements sanitaires, à la gestion des déchets, aux communications, à l’hébergement et aux moyens de transport dans toutes les régions du monde. La mission des ingénieurs est d’appliquer les connaissances issues de la recherche et des sciences afin d’assurer partout des conditions de vie sûres et fiables pour les gens. Dans leur déclaration, les organisations d’ingénieurs proclament clairement qu’elles sont en mesure d’assumer ces tâches et prêtes à le faire.

Hommage au Lausannois Daniel Favrat

Lors de l’assemblée générale couplée au congrès, l’ingénieur uruguayen spécialisé en applications industrielles Jorge Spitalnik a été élu président de la FMOI pour deux ans. Et dans deux ans, Marlene Kanga, ingénieure-chimiste australienne lui succédera à la présidence de l’organisation mondiale. Quant à Daniel Favrat de Lausanne, après de nombreuses années d’engagement au conseil exécutif, il a remis son mandat à l’occasion de la réunion de Kyoto sous les applaudissements nourris de l’assemblée pour ses mérites exceptionnels. La Suisse était représentée par une délégation de vingt personnes, dont Stefan Arquint, secrétaire général de SwissEngineering, et moi-même pour le comité national.
Consacré aux rapports des organes de l’organisation, le deuxième jour de l’assemblée générale a été dominé par des comptes-rendus de séances, de rencontres avec des personnalités onusiennes, de rapports et de publications, alors que les effets d’actions engagées, les succès et les objectifs atteints n’y ont tenu qu’une portion congrue. Lors des allocutions des candidats à un poste, les transparents reprenaient toutefois le slogan «From Progress to Success!» Un des conférenciers l’a relevé en constatant que les réponses aux défis à venir ne résidaient pas dans des solutions rapides, mais dépendaient d’efforts communs et durables au sein d’un réseau étendu au monde: «If you want to go fast, go alone ; if you want to go far, go together!»

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