SIA: A la pê­che aux adres­ses

Courriers et e-mails non désirés atterrissent de plus en plus souvent dans les boîtes aux lettres des membres SIA. Consciente du problème, la SIA envisage des contre-mesures appropriées.

Data di pubblicazione
19-08-2015
Revision
05-11-2015

Max Muster est un individu on ne peut plus heureux, mais l’avocat établi dans le canton de Zurich s’est rarement senti aussi honoré qu’actuellement : un institut de formation européen des plus prestigieux lui a fait parvenir un somptueux carton d’invitation pour un congrès international de jurisprudence – bien qu’il n’ait jamais suivi d’études ou de formation continue dans l’établissement en question. Que la manifestation soit payante ne le dérange pas. Grâce à la newsletter d’une entreprise slovaque, il vient en effet de faire une telle économie sur l’achat de sa nouvelle tablette qu’il peut sans problème s’offrir les frais d’inscription. Ses vacances aussi sont déjà réservées: une offre spéciale de croisière en Méditerranée proposée aux membres du barreau. 

Il n’avait vraiment pas conscience d’être aussi connu. 

Et aujourd’hui, une grosse enveloppe adressée au « Professeur Max Muster » l’attendait chez lui. C’est là qu’il se souvient que l’invitation de l’année précédente à la journée du barreau organisée par l’association « Pro Justizia » était déjà libellée de la même manière. Sa fierté retombe comme un château de cartes : Max Muster n’est rien d’autre qu’une adresse qui s’est faufilée, légalement ou non, dans les fichiers d’une multitude d’entreprises et d’institutions.

L’impression d’être avant tout une adresse prometteuse est également partagée par nombre de membres SIA depuis quelque temps. Comme membre SIA, on reçoit effectivement une multitude de messages électroniques ou courriers non désirés, expédiés par des firmes ou des organismes qui n’ont aucun lien avec la SIA et ce, dans le seul but de promouvoir leurs produits ou services.

Commerce d’adresses


A la suite de communications reçues de ses membres à ce sujet, la SIA s’est penchée sur le problème et a pu mettre en évidence trois cas de figure.

1) Des adresses de membres SIA mises à disposition à des conditions strictes pour une action unique (p. ex. envoi d’une revue ou invitation à un congrès) ont été illégalement incorporées à des fichiers non autorisés pour des usages propres.

2) Des revendeurs d’adresses professionnels copient celles figurant sur le site web de la SIA et les intègrent à leurs propres fichiers pour en faire commerce.

3) Diverses entreprises (p. ex. des médias) recopient les adresses du site de la SIA, puis les ajoutent à leur banques de données à des fins propres.

Dans le premier cas, les problèmes demeurent circonscrits: la SIA n’y a jusqu’ici que rarement été confrontée et elle intervient en conséquence s’il y a lieu, de même qu’elle agit de façon préventive. De plus, elle ne communique des adresses de membres qu’à titre exceptionnel. Les autres cas de figure sont en revanche très problématiques. Le bureau SIA n’est évidemment pas en mesure d’empêcher quiconque de consacrer des journées à recopier les adresses d’une liste officielle, puis d’en faire usage.

Vu que de tels usages non autorisés se multiplient depuis quelque temps, la SIA évalue diverses mesures et n’exclut pas de renoncer à publier l’adresse de ses membres sur le site de la Société. Dans cette perspective, elle effectuera un sondage auprès d’eux afin de savoir s’ils souhaitent voir leurs coordonnées maintenues, ou s’ils préfèrent y renoncer pour se protéger de l’envoi intempestif d’informations publicitaires.

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