Ville en bois VI

Date de publication
25-11-2020

Voici plus de dix ans que la problématique du CO2, déjà longuement documentée par les experts, occupe le cœur du débat public avec celle du changement climatique. Or, le bois s’est présenté comme une solution capable de stocker du CO2 et de remplacer des matériaux bien plus lourds en énergie grise, surtout lorsqu’il est de provenance locale. La Confédération a donc commencé à favoriser l’emploi et la valorisation de bois produit de manière durable, en soutenant notamment des projets novateurs.
Architectes et maîtres d’ouvrage ont d’abord montré des réticences quant au potentiel créatif, à la qualité et à la durabilité d’ouvrages en bois. Sans oublier leur rentabilité à long terme. Ces doutes sont aujourd'hui largement balayés. En parallèle, grâce à de nouveaux cursus de formation dans les hautes écoles et des normes adaptées, la construction bois s’est grandement diversifiée, allant jusqu’à adopter des formes inédites. De nouveaux matériaux et systèmes d’assemblages y ont contribué et les concepteurs spécialisés ont depuis lors appris à maîtriser la ressource, y compris pour la construction en hauteur.Nombre de réalisations se trouvent maintenant en ville, où la demande en ­logements et espaces de travail ne faiblit pas. La densification urbaine, la surélé­vation de l’existant et le bâti en hauteur, notamment en bois, y jouent un rôle clé. Avec l’augmentation des volumes, des étages et des portées, le bois se voit hybridé au béton ou à l’acier. Des choix justifiés par la mise en œuvre de chaque matériau là où ses atouts sont le mieux valorisés. Vu ses limites constructives propres, le bois brut se mue de ce fait en matériau de construction industriel pour des projets d’envergure. Une évolution qui se justifie également en vue d’une future déconstruction et revalorisation économe en énergie, car la réduction des rejets de CO2 implique aussi la fermeture du cycle des matériaux.
Outre leur intérêt économique, la confirmation des avantages écologiques de ces matériaux nécessite des efforts de recherche continus, afin d’assurer que les réalisations actuelles remplissent aussi de futurs critères environnementaux.

Le projet «Ville en bois» réalisé pour le compte de l’Office fédéral de l’envi­ronnement OFEV inclut nos hors-séries ainsi que les manifestations de WüestPartner et des visites de bâtiments emblématiques organisées en Suisse et à l’étranger par Lignum, industrie suisse du bois.


Dans ce cahier, nous décortiquons à nouveau des questions fondamentales liées au bois, dans des articles qui seront publiés avec d’autres contributions régulières sur notre dossier numérique

Dans la première série, nous avons abordé les rapports entre la construction en bois et l’environnement (Ville en bois I – «Nouvelles voies») et la refonte des normes incendie et de sécurité (Ville en bois II – «La mise en œuvre du bois est devenue plus simple»). La deuxième série explore des «Mégatendances» (Ville en bois III – «Mégatendances comme moteurs») et des questions commerciales en lien avec de grands lotissements (Ville en bois IV – « Développements et nouveaux bâtiments »), ainsi qu’en matière de rationalisation (Ville en bois V – «Modules, éléments, participation, BIM et objets provisoires»).

 

Publications: espazium.ch/fr/actualites/bois
Manifestations: www.wuestpartner.com/ueber-uns/stadt-aus-holz
Visites guidées: www.lignum.ch/aspects

Sur ce sujet