Ville en bois – ten­dances ac­tuelles du mar­ché

Aujourd’hui, des ouvrages et des immeubles de plusieurs étages réalisés en bois font la une et le matériau est vanté pour la construction en ville. En particulier, la part de marché des maisons plurifamiliales en bois est en progression.

Date de publication
08-11-2018
Revision
13-11-2018

Les parts de marché des bâtiments (neufs) à structures porteuses en bois sont demeurées à peu près constantes, entre 5 et 8 %, au cours des dix dernières années. Dans le segment résidentiel, ces parts oscillent aussi entre 4 et 7 %. L’évolution est plus intéressante pour les maisons plurifamiliales : en 2007 (1er sem.), seuls 2.5 % des immeubles de ce type étaient construits en bois, tandis qu’en 2017 (2e sem.), ce pourcentage atteignait presque 6.5 %. L’augmentation a été vraiment significative au cours des deux dernières années, avec une part de marché pratiquement doublée depuis 2015 (fig.1 ).

Dans le segment non résidentiel, les tendances sont plus volatiles. Actuellement, la part d’environ 7 % des bâtiments à structure bois est à peu près la même qu’en 2007. Dans l’intervalle, il y a toutefois eu des années nettement plus fastes, avec une pointe à 13 % en 2013. Ancrée dans la tradition et répondant à des besoins fonctionnels, c’est dans les bâtiments agricoles que la construction en bois est la mieux représentée avec une part de 28 %. Dans les domaines de la formation, de la culture et des loisirs, certains projets de prestige font aussi appel au bois, ce qui se traduit par une part de marché de 11 %. Enfin, dans le segment administratif et commercial, 9 % des constructions s’appuient sur une structure en bois (fig. 2).

Potentiel des structures porteuses

En façade également, le bois est de plus en plus apprécié, comme le reflète une augmentation de 11% à presque 17% depuis 2007. Entre 2012 et 2013, les façades en bois se sont multipliées, puis ont reflué, avant de regagner du terrain dès 2015 (fig. 3). Il est intéressant de constater que les parts de marché des façades sont plus élevées que celles des charpentes, ce qui indique que des ouvrages bâtis dans un autre matériau sont souvent enveloppés de bois. Au cours des dernières ­années, la combinaison inverse s’est toutefois aussi multipliée.

« Dans le bâtiment, l‘activité se concentre dans les Villes et les agglomérations. »

Tandis que la part de marché des fenêtres en bois est en constante diminution ­depuis dix ans, celle des fenêtres bois/alu est passé de 30 % en 2007 à 50 % en 2017. ­ La part de marché la plus élevée de tous les éléments de construction en bois revient aux planchers, avec actuellement 53 % (fig. 4). La comparaison des coûts d’investissement montre qu’en valeur ­absolue, les structures porteuses représentent le principal segment de marché et qu’au vu de leurs parts encore relativement modestes, elles offrent un potentiel pour la mise en œuvre du bois. Même si la part de marché des planchers bois est de plus de 50 %, les coûts d’investissement correspondants ne représentent encore que quelque 50 % de ceux alloués à des structures porteuses en bois (fig. 4 et fig. 5)

Rôle moteur des mégatendances

Alors que l’envergure moyenne des projets de construction autorisés au cours des quinze dernières années est demeurée relativement inchangée, les bâtiments dotés d’une structure porteuse en bois affichent une augmentation de leur volume de 25 %. Dans le bâtiment, l’activité se concentre dans les villes et les agglomérations et comme de grands lotissements peuvent être réalisés en bois, la part du matériau s’accroît en milieu urbain. Depuis 2000, les parts de marché des maisons plurifamiliales et des bâtiments à usages mixtes ont passées de 4 % à plus de 6 %, tandis qu’en zone rurale, les quelque 10 % de 2017 représentent un recul par rapport aux 13 % de 2000 (fig. 6).

Les données de marché actuelles reflètent clairement une dynamique accélérée pour la construction bois en ville. ­
Les causes de cette évolution peuvent être identifiées dans des mégatendances à long terme qui ont une influence décisive sur divers domaines du quotidien. Car on bâtit pour un laps de temps pouvant couvrir un siècle, si bien que la construction doit répondre à des besoins actuels et futurs. Or, le bois offre nombre d’atouts dans cette perspective:

  • Energie et environnement : comme seul matériau de construction renouvelable, le bois présente d’énormes avantages en matière d’énergie grise, ce qui n’est pas négligeable pour la certification de durabilité des bâtiments (voie SIA vers l’efficience énergétique, Minergie-Eco, SNBS) et des projets à 2000 watts. En ce qui concerne le démantèlement sélectif et le recyclage en cascade, le bois a aussi des atouts à faire valoir, car il est réutilisable et permet d’éviter les coûts de mise en décharge.
  • Technologie: conception numérique et usinage industrialisé sont garants d’efficacité et de temps de construction brefs générant peu d’émissions.
  • Qualité de vie: le bois est synonyme de confort et de bien-être.
  • Economie: là encore, les particularités du bois recèlent des avantages pour la commercialisation et l’image de l’investisseur. Notamment dans des contextes à haut rendement, une durée de chantier potentiellement raccourcie jusqu’à 50 % génère plus rapidement des revenus. 
  • Aménagement: vu son faible poids, le bois se prête de façon optimale à la surélévation de bâtiments existants.

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