Vanitas
Concept du projet
Que faire du bois mort en milieu urbain? - Ces déchets sont bien souvent évacués hors de la ville comme des ordures. L’installation démontre qu'une telle mesure n'est pas nécessaire. Disposé de manière esthétique, le bois mort peut s'avérer bénéfique sous forme d'objet d’art, de bâtiment ou d'espace ombragé. Il constitue de plus un habitat idéal pour divers petits organismes décomposeurs qui favorisent le retour dans le sol
d'éléments nutritifs, constituant la base essentielle à la croissance de nouvelles plantes. Du tronc à la feuille, un arbre entier devrait pouvoir demeurer sur place dans l'espace urbain également.
Le processus de décomposition est accéléré au sein de l'installation grâce à des champignons et à des coléoptères. Les champignons, pré-cultivés, forment des fructifications à différents moments selon leurs espèces. Les shiitake peuvent en outre être récoltés pendant l'exposition et consommés dans le cadre de visites guidées.
Des scarabées xylophages sont insérés dans les troncs d'arbres au stade larvaire. On peut ensuite observer une « sciure » s'écouler de leurs trous, trace visible de leur passage.
Cette installation est une sorte de Haie de Benjes: plutôt que de planter des arbustes, nous attirons les oiseaux dans le branchage de la structure. Ceux-ci déposent sur le site les graines contenues dans leurs déjections et, d'une certaine manière, se chargent ainsi du travail de plantation. De nouveaux arbres peuvent ainsi germer tandis que l'ancienne installation se désintègre.
Ce qu’en penses le jury
Le projet Vanitas bâtit une grande structure à champignons. Ce totem de quatre mètres de haut abritera une culture à visiter où le cycle de vie du bois est exposé. Sur les souches, des champignons sont cultivés, des coléoptères sont inoculés pour accélérer la décomposition du bois.
Le jury apprécie le caractère pédagogique du projet, montrant le bois mort comme une matière organique nourricière du sol, pleinement en phase avec le thème de Lausanne Jardins. Il émet quelques réserves quant à l’esthétique des dispositifs et souhaite des précisions à ce sujet.
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Equipe: Damaris Baumann, Markus Urbscheit, Etienne Gröpl (CH). Zurich, Suisse
