Pro­cès des squat­teurs du col­lec­tif Raie Manta sus­pendu

Une quinzaine de jeunes sont accusés d'avoir squatté plusieurs bâtiments inoccupés du Grand Fribourg. Leur procès avait débuté le 20 février dernier et le jugement était attendu pour le 20 mars.

Date de publication
07-03-2013
Revision
01-09-2015

Le collectif Raie Manta ambitionne d'ouvrir des espaces autonomes à Fribourg, dévolus à la culture et au travail politique et social. Ses membres considèrent que leur ville et ses alentours cache des lieux vides qui pourraient être revalorisés. Pour faire entendre leurs revendications, ils ont mis sur pied diverses actions – occupations, concerts sauvages, projections de films et exposés, Critical Mass.
Une partie des membres de ce collectif a été accusée d'avoir squatté plusieurs bâtiments inoccupés du Grand Fribourg entre septembre 2010 et mars 2011. Leur procès, débuté le 20 février dernier, vient d'être suspendu. Deux avocats ont demandé la récusation du juge de police de la Sarine Jean-Marc Sallin. Ce dernier ne pouvant se prononcer sur sa propre récusation va transmettre le dossier au Tribunal cantonal. 
"Deux avocats - Me Arnaud Moutinot et Me Philippe Currat - ont demandé ma récusation, me jugeant hostile à leurs clients", a expliqué le 7 mars à l'ats le juge Sallin. 
Ces derniers lui reprochent notamment ne pas avoir accepté, comme le lui demandaient leurs clients, de faire désarmer les gendarmes appelés à témoigner dans la salle d'audience et de ne pas les avoir entendus séparément. Les deux avocats genevois demandent également que les PV d'audition des séances des 20 et 21 février soient retirés du dossier.   

Peines avec sursis 

Les infractions retenues contre la quinzaine de jeunes dont il est question étaient, pour l'essentiel, celles de violation de domicile et d'empêchement d'accomplir un acte officiel. Les jeunes avaient été condamnés en septembre 2011 par ordonnance pénale. 
Ils avaient écopé de peines oscillant entre 10 et 50 jours-amendes, avec sursis. S'y sont ajoutées des amendes allant de 200 à 1000 francs selon l'importance des infractions commises et la culpabilité des auteurs. Ils ont contesté ces peines, d'où leur comparution en audience publique dès le 20 février devant le juge de police de la Sarine. 

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