Pre­mier parc à vélo sé­cu­risé à Ge­nève

Date de publication
31-01-2012
Revision
19-08-2015

Mode de transport propre, silencieux et qui contribue de surcroît à la santé physique, le vélo a un potentiel exceptionnel. Les villes Outre-Sarine en ont pris conscience depuis plusieurs dizaines d’années et ont engagé une politique en faveur des aménagements cyclables. Le territoire romand, en revanche, affiche une certaine inertie en la matière. Les conditions et la qualité du stationnement en particulier (absence de protection contre les intempéries, manque de protection contre les déprédations et les vols) sont souvent insatisfaisantes. La première vélostation, une infrastructure couverte et sécurisée mais payante, a vu le jour en 1994 à Aarau. A l’heure actuelle, 26 stations sont réparties à proximité des gares en Suisse alémanique contre seulement deux en Romandie (Yverdon et Genève). Pourtant, il suffit d’un coup d’œil aux stationnements, parfois sauvages, de bicyclettes aux environs des gares romandes pour s’apercevoir que la demande explose. 
A Genève, la première vélostation (338 places, 24 casiers et huit prises pour recharger les batteries des vélos électriques) située sur la place de Montbrillant, à deux pas des quais de la gare CFF de Cornavin a été inaugurée le 24 janvier 2012 par Rémy Pagani, conseiller administratif en charge du Département des constructions et de l’aménagement. Ouverte sans interruption, la vélostation est équipée d’un système de vidéosurveillance. Pour y accéder, les cyclistes se munissent d’une carte journalière ou d’un abonnement qui s’obtiennent à l’accueil de la Fondation des Parkings ou au service de prêt gratuit de vélo Genèveroule (les tarifs s’élèvent à 1 fr. la journée, 5 frs la semaine, 15 frs le mois et 150 frs pour un abonnement à l’année.) 
Conçue par ADR architectes et EDMS ingénieurs civils, la structure métallique du parking à vélo, bien que peu chaleureuse, mise sur la transparence et s’intègre bien dans le contexte urbain de la gare CFF. Les matériaux utilisés proviennent d’ailleurs exclusivement du domaine des chemins de fer. La toiture est composée de pans successifs en tôle et en plexiglas. Des treillis de câbles en inox cerclent les façades latérales et arrières. Seule la façade principale en tôle d’acier galvanisé est opaque. 
Initialement prévu pour 2009, le projet avait été bloqué par un recours des CFF, propriétaires du site. La compagnie ferroviaire souhaitait s’assurer une liberté d’action pour un éventuel agrandissement des quais. Un accord a finalement été trouvé, mais la vélostation reste provisoire. Face à ce statut, Rémy Pagany estime qu’à Genève « le provisoire dure ». Il ajoute qu’il s’agit d’une infrastructure test dans le cadre de la réalisation des futures stations du CEVA. Et pour répondre aux craintes d’une saturation imminente, la Ville de Genève, en collaboration avec les Transports Publics Genevois, souhaite installer plusieurs systèmes de vélos en libre service. Dès juin 2013, c’est peut-être 120 stations à vélo en libre service qui s’offriront aux Genevois. Des vélostations sont aussi prévues à Lausanne, Renens, Fribourg et Neuchâtel.

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