Les dé­pu­tés sou­tien­nent le nou­veau pro­jet revu et cor­rigé du fu­tur Par­le­ment vau­dois

Date de publication
28-11-2012
Revision
19-08-2015

La voie semble dégagée pour le nouveau projet de Parlement vaudois. Les députés ont abrogé mardi le décret contesté et accepté un crédit d'ouvrage de 17 millions de francs pour un bâtiment au toit modifié et plus consensuel (à ce propos lire la réaction du rédacteur en chef de Tracés). La votation du 3 mars est annulée.
"Rosebud", le projet initial, a entraîné un référendum intitulé "Non au toit", qui a abouti, a rappelé la rapportrice Claudine Wyssa (PLR). Grâce en particulier au conseiller d'Etat Pascal Broulis, de nouvelles solutions "originales" ont cependant pu être dégagées, a-t-elle souligné.

Toit remanié

Le projet a été revu en dialogue avec toutes les parties. Au final, le futur Parlement verra son toit en inox étamé remplacé par des "tuiles vaudoises" et son volume réduit d'un tiers.
Pour parvenir à ce résultat, les députés ont largement accepté d'abroger le premier décret sur "Rosebud" (113 voix pour, 4 contre et 14 abstentions en faveur de la première variante proposant cette solution). Ils en ont accepté ensuite un nouveau, un peu plus cher à 17 millions de francs (112 voix pour, 6 contre et 6 abstentions au vote final à l'issue du deuxième débat immédiat).

Nouvelle procédure démocratique

Ce processus démocratique donne de "la clarté aux citoyens". On ne fera pas voter la population sur un projet modifié, a expliqué Claudine Wyssa. A la suite du référendum, la date du 3 mars avait été retenue pour permettre de se prononcer sur "Rosebud". La variante choisie mardi par le Grand Conseil relance une procédure démocratique "normale", avec possibilités d'oppositions. "On part de zéro", a lancé Claudine Wyssa.
Si le scénario de contestations nouvelles est envisageable, il n'est toutefois pas très probable puisque les référendaires ont exprimé leur satisfaction devant les modifications apportées au projet et ont soutenu l'abrogation du premier décret.

Meilleure intégration

Le nouveau parlement "s'intègre parfaitement" dans son contexte à la Cité. Il a "quelque chose de plus vaudois", a noté le socialiste Michel Renaud qui avait pourtant combattu pour la première version.
"Il n'est pas nécessaire de faire moche pour faire écolo", a déclaré pour sa part le Vert'libéral Jacques-André Haury, en allusion aux avantages énergétiques promis par le toit originel. L'UDC Pierre-Yves Rapaz s'est voulu "la voix discordante" et a regretté la disparition d'"un projet ambitieux, moderne". Avec une telle attitude, Lausanne n'aurait jamais eu de cathédrale, a-t-il affirmé.

Gros malaise

Des députés ont tenu également à faire part de leur "malaise" par rapport au "tour de passe-passe" réalisé en matière de droits populaires. Des milliers de citoyens ont signé un référendum pour pouvoir s'exprimer et ce droit leur est ainsi soustrait, a dénoncé une minorité d'élus.
Jean-Michel Dolivo (La Gauche) a jugé que l'"on vidait de son contenu" le droit de référendum. Le Vert Cédric Pillonel a dénoncé "un tour de prestidigitateur" de Pascal Broulis, qui a rétorqué en parlant d'un cas "exceptionnel". Pour mémoire, l'ancien bâtiment du Parlement (Perregaux) a été détruit dans un incendie en 2002. Depuis, les députés siègent dans une salle provisoire du Palais de Rumine.

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