Présentation du dossier sur l'architecte brésilien Vilanova Artigas
L’architecture d’Artigas pourrait se résumer en quelques gestes : une grande toiture, un horizon ouvert, des rampes, des lignes obliques. Ces formules ont été élaborées par d’autres architectes paulistes (Lina Bo Bardi, Paulo Mendes da Rocha), adaptées à différents programmes (clubs sportifs, centres sociaux-culturels, musées) à travers le Brésil, et au-delà, en cherchant peut-être à transcrire des valeurs similaires : ouverture, cohésion, transparence.
Visiter l’école d’architecture de São Paulo aujourd’hui permet de nous replonger au cœur de ce projet historique et de comprendre ses significations initiales. Le bâtiment n’a pas de porte principale. Il n’y a donc pas de sas, pas de barrière physique qui donne ou refuse l’accès. Dans une ville verticale, où chaque immeuble est entouré d’une clôture et surveillé en permanence par un gardien, le geste prend tout son sens. C’est l’expression de la générosité intellectuelle. Les deux essais de Daniele Pisani et Lara Borgnovi racontent la carrière peu commune de cet architecte aussi progressiste qu’idéaliste.
