Vienne la Rouge : chan­ger la ville pour chan­ger la so­ciété

À l’heure où l’offre de services publics (logement, éducation, soins) est de plus en plus laissée à l’initiative privée, le programme social de Vienne la Rouge du début du 20e siècle peut nous aider à comprendre comment une ville, à travers des objectifs d’équité sociale et de responsabilité publique, peut agir pour le bien-être de ses citoyens, et comment l’intelligence architecturale peut y contribuer.

Date de publication
22-03-2021

En 2019, Vienne la Rouge – un programme radical de réformes municipales mené par les sociaux-démocrates qui a profondément modifié l’infrastructure sociale et économique de la capitale autrichienne – a fêté ses 100 ans. Aujourd’hui, l’idéal à l’origine de ce projet – qui proposait de faire de la ville un environnement plus équitable pour tous les membres de la société, et qui a fait jouer à l’architecture un rôle majeur – nous autorise non seulement à penser un modèle de production de logements autre que purement spéculatif, mais aussi à réimaginer la ville elle-même.

Pour commencer, il convient de rappeler que si Vienne la Rouge a permis la construction d’une grande quantité de logements, son projet n’était pas à proprement parler un programme de logement1, mais plutôt un projet urbain global dont l’objectif était de faire de la ville un environnement plus juste et plus équitable. Le principal instrument de ce projet – où les liens fondamentaux entre le social et la forme architecturale urbaine ont été forgés – était un ambitieux projet de construction de plus de quatre cents bâtiments connus sous le nom de Gemeindebauten (immeubles communaux). Répartis dans toute la ville, ils regroupaient des logements, des services sociaux et des institutions culturelles2. En 1934, lorsque ce programme de construction fut achevé et que Vienne la Rouge succomba aux forces réactionnaires qui allaient bientôt dominer une grande partie de l’Europe démocratique, plus de deux cent mille personnes (soit un dixième de la population viennoise) avaient été relogées, et la ville s’était dotée d’une vaste infrastructure de protection sociale.

Il est également important de préciser qu’en 1919, lors de l’élection de Jakob Reumann, le premier maire socialiste de Vienne, les sociaux-démocrates ont voulu faire de Vienne la Rouge un modèle de socialisme municipal, construire une « nouvelle société au sein de l’ancienne », une société urbaine qui préfigurerait l’État socialiste. Autrement dit, le projet de Vienne la Rouge était de changer la société en changeant la ville. Cette réorganisation devait s’effectuer sur une période de quinze ans grâce à un vaste ensemble d’institutions sociales, culturelles et pédagogiques – services de santé et de protection sociale, cliniques, crèches et jardins d’enfants, écoles, installations sportives, bibliothèques, théâtres, cinémas, clubs – réparties dans toute la ville.

La nouvelle « Wohnkultur » (culture de l’habitat) envisagée par les sociaux-démocrates a été conçue à partir de la ville traditionnelle et de la vie urbaine existante. Cela s’explique en partie par le fait que Vienne la Rouge couvrait l’intégralité de la ville, mais aussi par le fait que, selon les théories austro-marxistes élaborées pour une grande part avant la Première Guerre mondiale (et sur lesquelles s’appuyait le programme viennois des sociaux-démocrates), la ville présentait des avantages culturels et sociaux qui pouvaient profiter au prolétariat. Non seulement la ville était un stimulant pour le corps et l’esprit, mais elle était aussi un espace d’énergie, de création et de progrès technologiques et sociaux qui, à lui seul, représentait le monde moderne3. Cette théorie s’écartait bien sûr des commentaires de Friedrich Engels et Karl Marx sur la ville, ainsi que de la plupart des théories urbaines socialistes et soviétiques des années 1920, favorables à la dissolution des grandes villes et à des formes de peuplement plus décentralisées4.

Les Gemeindebauten

Les Gemeindebauten ont été conçus comme les « condensateurs sociaux » de Vienne la Rouge, les vecteurs de transformation de la ville. En plus des logements, les sociaux-démocrates ont intégré des institutions sociales et culturelles à cette nouvelle structure. C’est ainsi qu’ils ont créé un nouveau réseau constitué d’unités socio-culturelles réparties un peu partout dans Vienne.

À première vue, ces Gemeindebauten ressemblent aux blocs urbains traditionnels d’Europe centrale en périphérie des villes, à cette différence qu’ils ont été monumentalisés et dotés de grandes cours arborées, de sorte qu’ils occupent souvent un bloc entier, voire plusieurs. En raison de leur apparent conventionnalisme, ils ont été vivement critiqués à l’époque par les architectes de l’avant-garde moderniste associés au Bauhaus, puis par les historiens de l’architecture, notamment Manfredo Tafuri, qui leur reprochaient leur manque apparent d’innovation typologique5.

Mais si l’on examine avec plus d’attention le plan d’un bâtiment comme le Bebel-Hof, conçu en 1925 par Karl Ehn (l’architecte du Karl Marx Hof), on s’aperçoit immédiatement qu’il est très différent de la typologie conventionnelle des bâtiments centraux de Vienne. Contrairement aux immeubles d’habitation traditionnels du centre-ville, la chorégraphie du mode d’entrée dans le Bebel-Hof et les autres Gemeindebauten a été très soigneusement pensée : partant de l’espace public de la rue, on pénètre dans l’espace semi-public d’une cour ouverte après avoir franchi un grand portail, puis dans les espaces communs disséminés tout autour, comprenant des équipements (jardins d’enfants, laveries, bibliothèques, etc.), jusqu’aux escaliers menant aux espaces privés des appartements.

Quelle est la signification de cette séquence ? Tout d’abord, en ouvrant l’enceinte du bloc sur la rue, le Bebel-Hof et les autres bâtiments brouillent la distinction non seulement entre la façade et l’arrière du bâtiment, mais aussi entre le bloc d’habitation socialiste et la ville bourgeoise. En effet, ils modifient le bloc traditionnel de la ville d’Europe centrale en intégrant l’espace public à l’intérieur du bloc. Ce faisant, ils créent une série d’espaces inter­stitiels, polyvalents et hybrides en partie publics et en partie privés, relevant à la fois du domaine public de la ville et de l’espace privé et semi-privé des nouveaux bâtiments.

Les bâtiments eux-mêmes remettent également en question les concepts traditionnels de limite et de type. À la fois espace d’habitation, espace institutionnel, et espace commercial, ces structures multifonctionnelles et à usages multiples fonctionnent comme des habitations et comme des unités d’infrastructure urbaine dans le réseau des institutions sociales et culturelles intégré par la municipalité dans le tissu existant. Au niveau spatial, ce programme a donc permis à une classe sociale (les résidents de ces bâtiments) d’avoir accès à des commodités et à des avantages de la vie urbaine dont ils étaient auparavant privés. Pour résumer, il a reproduit la ville tout en conférant à ses espaces et à ses commodités de nouvelles affectations.

À l’intérieur des bâtiments, l’hybridité typologique se traduit par une indétermination fonctionnelle, les espaces d’habitation étant largement indifférenciés en termes d’usage. À la différence des logements taylorisés et au mobilier encastré des Siedlungen de Weimar privilégiés par le CIAM (Congrès international d’architecture moderne), les appartements viennois ont laissé aux habitants de la classe ouvrière toute latitude de meubler et d’habiter comme ils le souhaitaient. Aujourd’hui, ce principe d’indétermination fonctionnelle est à nouveau reconnu comme un avantage.

Les superblocs

L’architecture de Vienne la Rouge a eu d’autres effets sur l’organisation et la structure de l’espace urbain. Ses bâtiments les plus célèbres, des « superblocs » occupant plusieurs quartiers, comme le Karl-Marx-Hof de Karl Ehn, ont fondamentalement transformé la ville. Comme en témoignent les procès-verbaux du conseil municipal et les normes de construction, la logique des superblocs était d’accueillir le plus d’unités d’habitation possible, tout en respectant les directives municipales en matière de densité, d’organisation et de programme. Ces directives prévoyaient que les bâtiments devaient occuper moins de 50 % de la surface du site – alors que la loi autorisait une couverture de 85 % –, et devaient si possible être dotés de grandes cours centrales et d’un large éventail de services sociaux6.

Toutefois, ces nouveaux bâtiments devaient se conformer au General­regulie­rungsplan, un plan d’aménagement datant de 1893. Pour la conception, la difficulté était donc de parvenir à concilier les exigences programmatiques et spatiales des nouveaux Gemeindebauten sociaux-démocrates avec le plan d’aménagement existant qui, à la fin du 19e siècle, avait favorisé un développement spéculatif de la ville capitaliste7. Si cette contrainte ne transparaît pas dans la forme des bâtiments, elle est en revanche clairement lisible dans les plans. Prenons par exemple les plans de deux autres superblocs, Am Fuchsenfeld et Rabenhof, conçus par Schmid et Aichinger (ci-contre). Si les nouveaux bâtiments conservent la structure urbaine existante, ils lui superposent leurs propres échelle et organisation, celles d’un superbloc. Dans le même temps, ils se sont appropriés l’intérieur des blocs – qui aurait normalement été un espace privé dans la ville – pour un usage public.

Leur qualité de superblocs a également joué un autre rôle. En reliant les bâtiments, les rues, les cours et les places publiques, ils réintègrent des éléments du tissu urbain que la planification de la fin du 19e siècle avait dissociés et « rationalisés ». Ils transforment ainsi la structure urbaine composée d’un quadrillage de rues publiques et de blocs privés très différencié (tel que défini par le Generalregulierungsplan) en un réseau imbriqué d’espaces « communaux » hybrides. Cette transformation a pour effet de brouiller les frontières traditionnelles non seulement entre espace public et espace privé, mais aussi entre intérieur et extérieur (et donc aussi entre résidents et personnes extérieures), et, finalement, entre quartiers de logements sociaux et ville bourgeoise. Il apparaît donc évident que les locataires des nouveaux bâtiments ne sont plus des « étrangers sans propriété dans une société qui n’était pas la leur », comme l’a très bien dit Charles Gulick en 19488.

En résumé, les Gemeindebauten, et en particulier les superblocs, se sont non seulement approprié une énorme quantité d’espace privé pour un usage public, mais ils ont aussi créé de nouveaux types d’espaces urbains : à la fois ouverts et fermés ; ouverts à la circulation et destinés à l’usage public, mais également enclos sur le pourtour de l’îlot ; recoupant le réseau urbain existant, mais en sapant la logique de son ordre. Ils y sont parvenus en remplaçant la logique analytique du plan d’aménagement existant par la logique synthétique d’espaces communautaires hybrides, polyvalents et à usages multiples. Cela sans détruire l’échelle et le tissu existants de la ville – c’est-à-dire sans modifier ni le plan d’aménagement officiel ni les codes de construction en vigueur à l’époque. Ce faisant, ils ont créé un nouveau type de « biens communs », une nouvelle forme d’espace communal dans la métropole capitaliste du début du 20e siècle. Aujourd’hui, ce type d’espace commun a plus ou moins disparu de la ville contemporaine.

Il convient de noter que nous n’avons aucune preuve que les normes et l’hybridité engendrées par le croisement du projet de la ville et du projet de construction relevaient d’un programme spécifique. Elles ne sont ni référencées dans les spécifications élaborées par les autorités municipales chargées des permis de construire, ni évoquées dans les discours des hommes politiques. Elles ne sont d’ailleurs nulle part mentionnées dans les documents des architectes (qui, pour la plupart, n’étaient pas socialistes). De fait, elles semblent découler de la décision des sociaux-démocrates de construire selon leurs propres normes ce « qu’aucun constructeur ou promoteur privé ne pourrait réaliser », et selon les critères établis par la municipalité – en veillant à se conformer aux dispositions légales du code de la construction et du plan d’aménagement existant9.

Autrement dit, la fonctionnalité urbaine des bâtiments (en termes de réaffectation d’espaces dans la ville) a découlé de la décision par la municipalité de construire à l’encontre du code sans y contrevenir10. Il en est résulté une situation contradictoire et politiquement tendue dans laquelle l’ancien et le nouvel ordre ont cohabité pour construire ensemble la Nouvelle Vienne dans et en dialogue avec l’Ancienne Vienne, créant ainsi un espace discursif – un lieu de débat public – dans le tissu physique de la ville elle-même.

Le droit à la ville

Quelles leçons peut-on tirer de l’examen attentif de l’activité architecturale urbaine des Gemeindebauten, et en particulier des superblocs de Vienne la Rouge ? Premièrement, ce programme de construction montre que l’aspect d’une chose ne correspond pas nécessairement à son mode de fonctionnement, surtout dans des situations de fortes tensions politiques comme dans la Vienne de l’entre-deux-guerres. Si les Gemeindebauten ressemblaient aux grands ensembles d’Europe centrale, ils n’obéissaient pas du tout à la logique de cette typologie urbaine et, en redonnant à l’intérieur des blocs un usage commun, ils ont complètement inversé le mode opératoire du bloc urbain traditionnel.

Deuxièmement, Vienne la Rouge n’était pas un programme de logements mais un projet politique, dont l’objectif était de créer une société urbaine plus juste. Selon les porteurs du projet, les appartements individuels des Gemeindebauten ne constituaient qu’une petite partie de l’espace habitable réel offert par la ville. Une bonne part de la vie domestique était destinée à se dérouler à l’extérieur, dans les espaces communs des nouveaux bâtiments et dans les espaces publics de la ville elle-même.

En d’autres termes, les nouveaux logements offraient à chaque famille son propre espace de vie hygiénique et privé. Pour autant, cette unité différait de l’unité d’habitation classique ou de la « cellule » urbaine des logements construits à la même période en Allemagne selon les recommandations du CIAM, qu’il suffisait de reproduire à l’identique pour constituer un ensemble social de logements collectifs ou un quartier urbain. La mise à disposition d’un espace de vie privé ne répondait pas au mandat de Vienne la Rouge, qui était de loger sa population ouvrière, de même que la maison individuelle ne correspondait pas à la nouvelle typologie d’habitation. Dans Vienne la Rouge, l’espace privé était inscrit dans la matrice socio-spatiale de la ville, qui exprimait la pleine mesure du foyer prolétarien.

Entre 1923 et 1934, le vaste réseau institutionnel et les quatre cents nouveaux bâtiments érigés à travers Vienne ont créé des environnements sociaux et spatiaux qui ont conféré à la classe ouvrière un nouveau statut politique et économique. Ce programme de construction témoigne du contrôle politique que les habitants pauvres de Vienne ont pris sur la forme et l’usage de l’espace dans leur ville. Vienne la Rouge a su tenir compte du vote des ouvriers viennois. Elle leur a montré qu’ils avaient une voix et que cette voix comptait. Elle leur a montré comment leur propre pouvoir, en tant que citoyens émancipés dans une société démocratique, pouvait s’épanouir. Elle leur a enfin accordé (pour reprendre l’expression d’Henri Lefebvre) « le droit à la ville », le droit non seulement de vivre dans la ville, mais de faire la ville, de participer à sa construction en fonction de leurs propres besoins et de leurs propres désirs11.

Le troisième enseignement porte sur le rôle de l’architecture et sur la dimension urbaine et active de l’architecture de Vienne la Rouge, qui s’est réappropriée l’espace privé de la ville pour un usage public ; qui a reconfiguré les espaces de la vie quotidienne de manière à donner une puissance d’agir à leurs usagers ; et qui leur a accordé (pour paraphraser David Harvey) le droit de changer en changeant la ville12.

Eve Blau est professeur adjointe en théorie et histoire de la forme urbaine et directrice de recherche à la Graduate School of Design (GSD) de l’Université de Harvard aux États-Unis.

1 Vienne la Rouge a cependant été un modèle social dans l’Autriche d’après-guerre, et son programme de logement social fut plébiscité. Voir Eve Blau, « From Red Superblock to Green Megastructure : Municipal Socialism as Model and Challenge », in Mark Swenarton, Tom Avermaete et Dirk van den Heuvel (dir.), Architecture and the Welfare State, Londres et New York, Routledge, 2015, pp. 27-49

 

2 Ce programme (achat des terrains et construction) a été financé grâce à l’impôt sur le revenu, et notamment grâce à une nouvelle taxe sur la construction de logements (Wohnbausteuer), qui imposait surtout les plus fortunés ; par ailleurs, le coût du capital n’avait pas à être remboursé par les loyers. Les loyers étaient bas (3,5 % du salaire d’un travailleur semi-qualifié) pour maintenir les salaires à un bas niveau et permettre aux produits autrichiens d’être compétitifs sur le marché. Ils servaient uniquement à couvrir les frais d’entretien et de réparation. 190 architectes ont travaillé à la conception de ces bâtiments, qui ont été construits sur une période d’un peu plus de dix ans. Voir Eve Blau, The Architecture of Red Vienna : 1919-1934, op. cit.

 

3 La théorie sous-jacente à Vienne la Rouge (développée avant la guerre par un groupe de penseurs marxistes et de leaders du mouvement socialiste autrichien, comme Max Adler, Otto Bauer et Karl Renner), connue sous le nom d’« austro-marxisme », prônait une « troisième voie » qui, entre bolchévisme et réformisme (l’Allemagne de Weimar), visait à appliquer un socialisme véritablement démocratique, non par la violence révolutionnaire, mais en changeant la culture et la société. Le processus devait être celui d’une évolution de l’intérieur (hineinwachsen), en créant des institutions qui prépareraient la classe ouvrière à un avenir culturel et intellectuel. Voir Rabinbach, Crisis of Austrian Socialism, p. 30. Voir aussi Felix Czeike, Wirtschafts- und Sozialpolitik der Gemeinde Wien in der Ersten Republik (1919-1934), Wiener Schriften, Vienne, Jugend und Volk, Heft, 1958,1959, p. 6, 11 ; Renate Schweitzer, « Der staatlich geförderte, der kommunale und gemeinnützige Wohnungs- and Siedlungsbau in Österreich bis 1945 », 2 vols. (Thèse de doctorat, Technische Universität Wien, 1972).

 

4 Friedrich Engels, Anti-Dühring (1878), trad. Emile Burns, NY, International Publishers, 1939, pp. 323-324 ; Karl Marx, Capital, vol. 1, 2e éd., New York, Vintage, 1977, p. 69 ; V.I. Lénine, Collected Works, vol. 30, 4e édition, Moscou, Progress Publications, 1965, p. 335. Voir aussi Das Neue Frankfurt (1926-1931)

 

5 Manfredo Tafuri, « Das Rote Wien ; Politica e forma della residenza nella Vienna socialista, 1919-1933 », in Vienna Rossa, Milan, Electa, 1980, p. 94, 119-139

 

6 Voir Eve Blau, The Architecture of Red Vienna, chapitre 8, « Building and City : The Politics of the Plan »

 

7 Ibid.

 

8 Charles A. Gulick, Austria from Habsburg to Hitler, 2 vols., Berkeley, University of California Press, 1948, p. 504

 

9 Eve Blau, Architecture of Red Vienna, p. 173

 

10 Comme il s’agissait d’une loi régionale, la municipalité n’était pas habilitée à la modifier. Tenter de le faire aurait grandement retardé, voire fait échouer, le programme de construction de la municipalité. Voir ibid., chapitre 5 : « Grossstadt and Proletariat : Conceptualizing the Socialist City ».

 

11 Henri Lefebvre, Le Droit à la ville, Paris, Anthropos, 1968

 

12 David Harvey, « The Right to the City », New Left Review 53, sept-oct 2008, p. 23

Texte traduit de l’anglais par Sophie Renaut. Ce texte est une version abrégée d’Eve Blau, « Re-visiting Red Vienna as an Urban Project », in Anton Falkeis (dir.), Urban Change. Social Design – Art as Urban Innovation, Vienne, Angewandte / Birkhäuser Verlag, 2017, pp. 39-49.

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