Trans­Run bis

Neuchâtel: projet de nouvelle liaison express entre Haut et Bas

Date de publication
14-03-2013
Revision
19-08-2015

Le groupe LiEN a présenté jeudi à Neuchâtel un projet de liaison express entre le Haut et le Bas du canton: moins cher, plus rapide et moins compliqué techniquement que le projet TransRun refusé il y a six mois en scrutin populaire.
Cette variante ne tombe pas du ciel. Le groupe d'étude des transports publics et de liaisons performantes neuchâteloises (LiEN) l'avait déjà soumise il y a une dizaine d'années. "On nous a considérés comme des rigolos et des trublions", a expliqué devant la presse Jean-Pierre Ghelfi.
Cette variante est entièrement souterraine entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds. La durée du trajet est de 11 minutes. Le coût à charge du canton est inférieur à 300 millions de francs, soit environ la moitié moins que le projet refusé l'automne dernier par le peuple à une petite majorité de 418 voix.
Pour le groupe LiEN, il est possible de réduire substantiellement la facture, qui est la raison principale de l'échec du projet TransRun. Personne, ou presque, n'a contesté la nécessité d'une meilleure liaison ferroviaire entre les villes de Neuchâtel et de La Chaux-de-Fonds.
Selon lui, une ligne entièrement souterraine dont l'excavation est réalisée par un seul tunnelier, avec une gare en tranchée ouverte à Cernier, réduit le devis de 109 millions de francs. Autre source d'économies de près de 25 millions, cette variante n'implique pas l'acquisition des terrains au Val-de-Ruz ni la construction de différents ouvrages d'art.

Projet "surfait"

Les membres du groupe LiEN l'ont dit en termes plus ou moins diplomatiques: les CFF ont eu tendance à charger le bateau et à imputer au projet TransRun des dépenses qui auraient dû être à leur seule charge, sans que le Conseil d'Etat ne proteste.
Et de citer, en particulier, la refonte de l'alimentation électrique Bienne - La Chaux-de-Fonds, le réaménagement d'un faisceau de voies à Neuchâtel ainsi que diverses améliorations aux gares de Neuchâtel, de La Chaux-de-Fonds ainsi que de diverses autres dans le canton. Le tout pour près de 130 millions de francs.

Le temps presse

Il faut faire vite, car des finances fédérales sont encore à disposition, a souligné M.Ghelfi. Selon lui, si le canton reste avec la ligne actuelle, quelque soit les améliorations apportées, il sera impossible d'améliorer la fréquence des trains entre le Haut et le Bas.
Il sera de même impossible de mettre sur pied un véritable RER neuchâtelois, desservant aussi les localités de l'Ouest du canton. "On se condamne pour les 20 ou 40 prochaines années à faire avec ce que nous avons maintenant".

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