Se­cond tube du Go­thard: pre­miers pré­pa­ra­tifs en at­ten­dant le ver­dict po­li­tique

Date de publication
05-04-2013
Revision
19-08-2015

Alors que le sort d'un éventuel second tube routier au Gothard n'est pas encore définitivement tranché, les préparatifs vont bon train. 
L'Office fédéral des routes (OFROU) a lancé vendredi trois appels d'offres pour des travaux de conception du projet.
Trois mandats devront être adjugés: une étude de projet, un appui au maître d'ouvrage et un rapport d'impact sur l'environnement. Ceux qui les décrocheront se chargeront de concevoir le projet général de seconde galerie. Cet appel d'offres se base sur la décision prise en juin dernier par le Conseil fédéral de doubler le tunnel routier du Gothard d'ici une quinzaine d'années.
La ministre des transports Doris Leuthard a été chargée d'engager la planification et la conception du second tube. Le projet général sera ainsi assez avancé pour pouvoir être approuvé par le Conseil fédéral immédiatement après une éventuelle votation populaire, précise l'OFROU. L'office conduira lui-même l'étude de projet pour la réfection du tunnel existant.

Polémique

La proposition de creuser un deuxième tunnel au Gothard suscite une vaste polémique, et le peuple sera probablement appeler à trancher. Les opposants ont déjà promis le référendum si le Parlement se rallie aux plans du Conseil fédéral. Une loi sera soumise aux Chambres d'ici la fin de l'année.
L'idée d'un second tube a les faveurs de la droite, des milieux routiers et du Tessin. L'Initiative des Alpes et la gauche ne veulent en revanche pas en entendre parler. La création d'un deuxième tube pour assainir le tunnel existant ouvre la voie à une exploitation du site sur quatre pistes et donc à une hausse des capacités pourtant proscrite dans la constitution.
Des craintes balayées par la ministre des transports. Le Conseil fédéral veut construire une seconde galerie qui serait mise en service au plus tôt vers 2027. S'ensuivrait la réfection totale du tunnel actuel, qui devrait durer environ trois ans.
Vers 2030, on devrait donc pouvoir rouler dans deux tunnels différents. Mais seule une voie serait ouverte dans chaque sens de marche. La seconde servirait de bande d'arrêt d'urgence. L'article constitutionnel sur la protection des Alpes serait respecté, puisque la capacité du trafic ne serait pas augmentée. Les coûts de l'opération se monteraient à 2,8 milliards.

 

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Les appels d'offres peuvent être consultés sur notre site:
- Etude du projet 
- Appui au maître d'ouvrage
- Rapport d'impact sur l'environnement 

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