Point à la ligne. Nou­veau cha­pitre

Editorial du numéro de septembre de la revue TRACÉS

Date de publication
07-09-2020

Dans une ligne, il y a une épaisseur de connaissances. Les architectes et les ingénieurs le savent bien : qu’elle représente le tracé d’une frontière ou une couche d’isolation périphérique, un axe ou une descente de charges, une simple ligne contient une quantité d’informations, convoque des savoirs émanant aussi bien des sciences humaines ou sociales que des techniques de la conception (toutes aussi humaines) – dessin, relevé, calcul, etc. Le rôle de la critique est de révéler cette connaissance, les idées et les valeurs cachées dans l’épaisseur, parfois infime, de ces lignes. 

La revue TRACÉS paraît désormais sur un rythme mensuel. Son projet éditorial, qui ne distingue pas «techniques» de «cultures» du bâti, reprend une posture historique – au moins aussi vieille que Vitruve – qui articule le geste et la pensée, les connaissances propres aux métiers de la conception et celles de la recherche académique. La tripartition de la revue en Dossier – Journal – Réalisations nous permet de réunir ces savoirs, d’aborder des thématiques hybrides qui intéresseront aussi bien les architectes et les ingénieurs, que les urbanistes et les architectes du paysage.

La sobriété de la nouvelle maquette graphique, élaborée par Automatico Studio, permet de se concentrer sur la lecture et de mettre en valeurs le travail des photographes. Tandis que l’équipe de rédaction continue de traiter l’information en continu, dans la partie Journal et sur la plateforme en ligne espazium.ch, à laquelle elle contribue, la nouvelle temporalité de la revue lui donne un certain recul critique, indispensable pour traiter des sujets de fond, faire connaître et partager des pratiques et des réflexions qui nous aident à comprendre et penser l’environnement construit.

Espérons que cet outil conviendra à la rigueur des professionnels du bâti. Il a été façonné avec soin pour répondre à cette ­exigence et surtout pour accompagner et faire connaître l’extraordinaire vitalité de la culture du bâti que connaît actuellement la Suisse romande.

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