nMBA Lau­sanne, MAH Ge­nève: quand les contre-pro­jets font la ville

Les deux projets de musées à Lausanne (nMBA) et Genève (MAH) ont été refusés en votation, en 2009 et en 2016, sous l’influence de deux contre-projets, dont l’esprit infusera en partie les projets finalement réalisés.

Date de publication
22-08-2023

Contrairement aux fameux «projets non réalisés», les contre-­projets jouent un rôle ténu dans l’histoire de l’architecture qu’il est difficile d’analyser: leurs traces, parfois gênantes, finissent par se diluer dans les réalisations effectives, jusqu’à l’oubli. Pourtant, d’une manière ou d’une autre, par la critique qu’ils suscitent et incarnent, les contre-projets participent à façonner la ville, voire (de manière plus ou moins consciente) les projets réalisés. Ils témoignent d’une pratique citoyenne de l’architecture.

Pour Renzo Piano, la désobéissance serait la seule façon d’exercer le métier d’architecte, car elle permet de «prendre un temps d’avance sur son temps». Ces propos de l’architecte génois datent de 2009, au moment où les projets iconiques viennent à être contestés, partout en Europe, après l’euphorie des années 2000. Les deux projets racontés ici témoignent de ce tournant, comment il s’est opéré à Lausanne et à Genève et comment la démocratie suisse y a participé, avec l’appui des contre-projeteurs.

Tout le monde à Lausanne connaît la saga du Musée des Beaux-Arts (nMBA puis MCBA), tout le monde à Genève celle du Musée d’art et d’histoire (MAH). Et au-delà? Ces deux feuilletons se ressemblent : tous deux ont été initiés dans les années 1990 et ont duré vingt ans; tous deux ont été refusés en votation, en 2009 (nMBA) et en 2016 (MAH). Tous deux ont été imaginés au paroxysme de ce qu’on a appelé «l’architecture iconique» et «l’effet Bilbao»1, en référence au musée de Frank Gehry – termes caractérisant ces musées-objets sculpturaux, atmosphériques, photogéniques, qui devaient doper l’attractivité touristique des villes.

Du nMBA au MCBA

L’idée de créer un édifice pour abriter les collections, alors à l’étroit dans le pompeux palais de Rumine (1898-1906), date de 1991. En 2001, une commission d’étude de 15 personnes, après avoir dressé un inventaire de sites intéressants, propose de l’implanter sur les rives du Léman, à Bellerive-Plage. Cette situation permettrait de l’inscrire dans une constellation propice aux déambulations touristiques, ponctuées par le Musée Olympique, le port d’Ouchy et le Théâtre de Vidy. Le musée de la Fondation Beyeler à Bâle sert de référence pour dimensionner un projet qu’on imaginait terminé en 2007 et qui devait fièrement représenter la capitale vaudoise. «Avant d’être un bâtiment où l’on expose et où l’on conserve, le musée est un signe», écrit le critique Laurent Wolf dans Le Temps, au lendemain de l’annonce, le 20 janvier 2001.

Le 21 février, Sylvain Malfroy, professeur d’histoire et de théorie urbaine à l’EPFL, conteste le site, parce qu’il appelle une architecture autonome, déconnectée du fait urbain. «Cette réduction de l’œuvre architecturale à un objet autosuffisant est courante dans la construction de villas individuelles, mais pour un édifice engageant l’aide publique, elle est inacceptable. Le rayonnement d’un musée varie avec son contexte et ces deux versants du projet doivent être pensés ensemble.» Estimant qu’un musée doit «participer à la construction de la ville», il ouvre un débat et suggère déjà le contre-projet.

En 2003, le concours d’architecture international (249 projets enregistrés – du jamais vu), couronne effectivement un «objet», en l’occurrence un élégant monolithe de béton, lancé sur la rive comme un éperon rocheux. Élaboré par de jeunes architectes zurichois fraîchement diplômés (Berrel Wülser Kräutler), ce projet tout en finesse ne mérite pas les comparaisons et les caricatures cruelles auxquelles on le réduira par la suite. Mais pour la démonstration, retenons simplement que le musée finalement réalisé en 2018 par Barozzi Veiga près de la gare en reprend certaines caractéristiques, et donc certains griefs qu’on lui prêtait alors dans la grande presse (obstruction du paysage, façade lisse et effet « bunker » en raison de sa façade aveugle, etc.).

Pour un «Grand Rumine»

À l’époque, c’est surtout du site dont il est question et de la portée symbolique du geste. La fronde initiale n’émane pas de ce parti politique opposé par nature aux dépenses opérées pour la culture, ni des défenseurs de la nature ou du patrimoine (même s’ils vont la rejoindre par la suite), mais d’un groupement formé de personnalités de la culture et de professeurs d’université, soucieux de lancer un débat de fond sur la place de la culture dans la ville. En 2007, alors que le crédit d’étude est sur le point d’être voté, le collectif baptisé «Grand Rumine»2 propose que l’on étudie sérieusement la possibilité de conserver le musée dans le Palais de Rumine. Il s’agirait pour cela de le transformer de l’intérieur, déplacer certains usages, comme la bibliothèque, et d’employer d’autres volumes: l’ancien cinéma Romandie, enterré sous la partie nord de la place de la Riponne, et le musée Arlaud, sis à côté, et d’envisager des constructions nouvelles, en face du musée ou en remplacement de la regrettée Grenette, démolie en 1933. Les surfaces totales atteindraient 9000 m2, «soit 30 % de plus qu’à Bellerive». À cela s’ajoute un argument écologique: «Bellerive est située à une demi-heure du centre-ville, à pied ou en transport public. Il n’y a aucune synergie à faire autour de ce lieu. Impossible de réaliser un réseau muséal piétonnier [nous soulignons], comme cela pourrait être le cas si les Beaux-Arts restent à Rumine.»3

Le concept de Museuminsel, emprunté à Berlin ou Vienne, s’inscrit dans une constellation de musées et galeries situés autour de la place. Ce contre-projet, formulé de manière schématique, va être poursuivi par d’autres et, bien qu’il n’ait jamais été dessiné avec précision, servira d’argumentaire aux opposants de tous bords, sans qu’un réel débat équilibré n’ait pu être organisé. Entre le «oui» et le «non», aucune nuance n’est possible.

Les représentants du Canton assurent que le redéploiement des collections dans le bâtiment Rumine n’est pas possible, arguant qu’il est sous-dimensionné depuis 1926, que seuls 2 % des œuvres seraient visibles. Pour le démontrer, on commande une étude à Pierre Frey, historien de l’art et professeur EPFL. Mauvaise idée: le spécialiste du patrimoine rejoint le camp des Pro-Rumine. Il faut exploiter sérieusement le potentiel exceptionnel du palais, juge-t-il, en le réorganisant intelligemment. Un mois avant la votation, on le voit poser en première page de 24 Heures devant le Palais Beaux-Arts aux côtés de Franz Weber, que le collectif a gagné à sa cause. «On a toujours refusé de le montrer, mais c’est le chef-d’œuvre dont les Parisiens seraient heureux!», s’exclame l’écologiste et défenseur du patrimoine.

Le 30 novembre 2008, après un débat épuisant pour toutes les parties, l’octroi du crédit d’études pour finaliser le projet de Bellerive est refusé en votation populaire par 52.4 % des votant·es. Parmi les arguments, qu’on ne peut traiter ici faute de place, l’ingérence du privé dans les collections publiques a évidemment beaucoup compté. Sans attendre, le Conseil d’État mobilise une nouvelle commission pour évaluer les candidatures de 11 nouveaux sites, à Lausanne et dans d’autres villes du canton. Or deux proposent à nouveau le Palais de Rumine: mandaté par le Conseil d’État, l’architecte Rodolphe Luscher étudie une réorganisation de principe du palais, avec une «circulation active» et un socle ouvert: «l’art descend sur la place». Le collectif RSVP (Blaise Sahy, Jean-Lou Rivier) poursuit l’hypothèse du collectif «Grand Rumine», mais en proposant cette fois de refermer la place mal aimée, en construisant sur l’entrée du parking qui la défigure un édifice doté d’une grande salle éclairée zénithalement. Par un hasard de l’histoire, l’empreinte de ce bâtiment, calquée sur celle de la fondation Beyeler, est identique à celle du futur MCBA de Plateforme 10. À vrai dire, cette implantation sur la place de la Riponne a fait l’objet de nombreuses propositions, notamment de diplômes EPFL cherchant à réparer cette place («désert de béton») dont les Lausannois se plaignent depuis des décennies. Des professeurs exploitent le sujet pour favoriser l’émergence de contre-projets académiques qui viennent encore renforcer le camp des pro-Riponne. Ainsi en 2008-2009, Marc Collomb fait travailler à Mendrisio ses diplômant·es sur le sujet, comme pour faire passer ce message: sur cette place, tout est possible.4

Épilogue

On connaît la suite de l’histoire: bien que la commission recommande le site de la Riponne, le Conseil d’État privilégie le second choix, une parcelle proche de la gare que les CFF proposent d’échanger. La régie fédérale attendait une occasion de se débarrasser de ce site difficile à rentabiliser5, soumis aux règlements OPAM, et occupé par une magnifique halle ferroviaire. Dans l’engouement général, on propose de la réemployer pour y loger le futur Musée cantonal des Beaux-Arts (MCBA), comme à la Hamburger Bahnhof de Berlin.

Énième retournement, en mai 2011, le jury du concours international couronne… un contre-projet : la seule proposition qui propose de démolir la halle ferroviaire. Comme pour justifier le geste, le rapport du jury dit de manière péremptoire, presque triomphale: «Le projet propose de ‹fabriquer› de l’urbanité». Car l’implantation proposée permet de dégager une place. C’est donc au débat initié en 2001 que répond cette déclaration.

Si le contre-projet Rumine n’a pas été réalisé, on peut se demander aujourd’hui ce qu’il en reste dans le MCBA et le nouveau «pôle muséal» constitué en rassemblant deux autres musées6: une situation urbaine centrale, une « place des arts » piétonne et même une formalisation qualifiée d’«anti-Bilbao»7, qui répond au tout premier grief exprimé. D’autres effets du débat ont porté leurs traces dans la ville: sur le site de Bellerive, pris d’assaut par les baigneurs après la votation qui l’a révélé, sur la place de la Riponne, dont la requalification en cours s’appuie en partie sur ces réflexions, enfin sur le palais de Rumine, dont la restauration fait l’objet d’un concours en cours d’élaboration.

Genève: la bataille du MAH

La saga du MAH Genève ressemble à celle du musée lausannois, à cela après qu’elle n’est pas terminée : en septembre, un nouveau concours sera lancé pour transformer le bâtiment, après l’échec en votation de 2016, directement inspiré du contre-projet qui a provoqué son rejet.

Le bâtiment du Musée d’art et d’histoire a été conçu par l’architecte genevois Marc Camoletti sur un modèle palatial. Inauguré en 1910, ce gros quadrilatère néoclassique de 60 m de côté prend place sur un terrain libéré par la destruction des fortifications, un îlot surélevé entouré de routes bruyantes et offrant peu de points de contact avec la ville environnante. À l’intérieur, les espaces se déploient sur 8 niveaux et demi-niveaux qui enserrent une cour intérieure. Après un siècle, le bâtiment nécessite des travaux de restauration et, en 1998, un appel à projet est lancé par la Ville de Genève, avec un budget de 10 mio CHF. Il est attribué aux Ateliers Jean Nouvel (Paris) en collaboration avec le bureau genevois Jucker. Or, en contrevenant au cahier des charges initial, les architectes proposent de surélever le bâtiment et développent un projet à… 40 mio CHF.

Comme à Lausanne, la perspective d’un agrandissement suscite l’ambition d’acquérir de nouvelles collections, augmentant le coût de l’opération: le projet s’élève à 80 mio CHF en 2010, 120 en 2012, puis 140 en 2016, peu avant la votation par référendum. Le coût aurait dû être amorti par l’investissement des mécènes, dans le cadre d’un partenariat public-privé, qui contient des conditions: en contrepartie des 20 (puis 40) mio CHF que la Fondation Gandur pour l’art (FGA) propose, le MAH devrait montrer pendant 99 ans 400 pièces de la collection personnelle du milliardaire vaudois Jean Claude Gandur, dont la fortune, finit-on par réaliser, provient de l’extraction du pétrole en Afrique. À partir de 2010, la gauche genevoise s’en prend au projet qu’elle assimile à une vision néolibérale de la culture8.

Cet argument va stigmatiser le débat architectural: dans un camp, les images de synthèse produites par l’Atelier Nouvel montrent des plateformes miroitantes et des œuvres qui s’harmonisent le mieux avec l’atmosphère sombre et chic caractéristique de son œuvre. Dans l’autre camp, on dégaine une affiche du dessinateur Exem, qui représente Nouvel en ­esc(r)ogriffe. L’architecte français, qui personnifie alors plus que nul autre la starchitecture, a pris les traits de l’homme d’affaire dans une confusion subtilement entretenue. Mais là aussi, le projet ne méritait pas un tel acharnement.

En 2008, le projet est remanié à la suite des critiques de Patrimoine suisse Genève (PsGe), qui relève que la surélévation est illégale, mais il n’est pas remis en question. Au printemps 2012, il est à nouveau remanié à la suite du préavis négatif émis par l’influente Commission des monuments, de la nature et des sites (CNMS). Mais le projet Nouvel n’est toujours pas remis en question. Pour les défenseurs du patrimoine, il porterait atteinte à l’architecture de Camoletti car il supprime le patio central et son portique, et transforme ses toitures pour y insérer un restaurant. L’autre point concerne les surfaces : malgré l’investissement, le projet Nouvel n’ajouterait que 3370 m2 complémentaires. Et dans le cadre de l’accord avec la Ville, près d’un tiers des sommes devraient être employées pour montrer la collection Gandur.

Toutes ces raisons mènent PsGe à rejoindre le comité référendaire en 2014, avec cependant une «originalité genevoise», selon Marcellin Barthassat, architecte membre de PsGe: «Notre postulat consiste à faire des contre-propositions quand on n’est pas d’accord: le «non» ne suffit pas. Il faut donner une alternative.» Pour restaurer le bâtiment de manière respectueuse, Patrimoine suisse amène la vision d’une «île aux musées». L’idée est de couvrir la cour du MAH d’une verrière et d’étendre les collections dans le bâtiment voisin de l’ancienne école des Beaux-Arts (5000 m2) et dans un bâtiment en terrasse de trois niveaux, qui serait construit sous la butte de l’Observatoire (10 000 m2). «Un beau projet de concours en perspective!», dit la brochure de Patrimoine suisse, en prenant appui sur quelques références européennes, comme le Städel-Museum de Francfort.

Pour un «non» et pour un «oui»

Le 28 février 2016, le projet de transformation du MAH est refusé par 54 % des électeurs (habitants de la Ville de Genève uniquement). Sept ans plus tard, le projet est relancé, en prenant appui sur la contre-proposition de PsGe. «En élaborant collectivement une critique du projet Nouvel, cela m’a valu quelques animosités tenaces parmi les architectes, raconte Marcellin Barthassat. Mais depuis 2019 nous sommes devenus acteurs dans le processus et nous sommes intégrés dans le jury de concours, via le milieu associatif.» Les rôles ont donc changé pour Patrimoine suisse, mis dans la machine du projet. Après la votation, PsGe a proposé sa collaboration et la commission constituée pour le nouveau projet a repris l’idée de «l’île aux musées», en insistant sur la dimension urbaine. Dans la présentation, la Ville met en avant la continuité avec le projet de Camoletti: l’architecte avait envisagé dès 1907 une extension de l’environnement muséal en forme de jardin en terrasses sur la butte de l’Observatoire.

À Genève, le contre-projet l’a donc emporté jusqu’ici, mais l’histoire n’a pas dit son dernier mot. Il est certain que la polémique se portera dorénavant sur la butte. Si les défenseurs du patrimoine ont eu gain de cause, ce sont maintenant les Verts qui relèvent que l’on risque de perdre l’un des rares milieux végétalisés en ville. Et tous les autres de constater que les travaux souterrains feront encore augmenter le budget, qui avoisine désormais… les 200 mio CHF. Il ne reste plus qu’à espérer qu’une équipe en lice trouvera un équilibre à ce délicat problème.

À Lausanne, les partisans du remaniement s’opposaient à l’objet nouveau. À Genève, les opposants au remaniement proposent une construction nouvelle. Preuve qu’il y aura toujours motifs à faire opposition, quel que soit le projet, et que la société civile a toujours raison, même si elle a tort. Dans toute cette histoire, on aimerait, d’une part, que les autorités se montrent plus à l’écoute et intègrent dans la réflexion les contre-propositions intéressantes avant que les projets ne soient complètement ficelés. On aimerait, d’autre part, que la défense du patrimoine évolue, d’une attitude strictement conservatrice («pas touche») vers l’encouragement à la réanimation (c’est-à-dire une réaffectation respectueuse). Enfin, on souhaiterait que ce système référendaire binaire évolue: circonscrit par un «oui» ou un «non» sur un unique projet, il ne permet pas de débat constructif et finit par réduire à néant des efforts investis pendant des années. Si la société civile est de toute manière appelée à se prononcer, il serait peut-être judicieux de lui permettre de le faire sur les différents projets, que ce soit sous forme consultative ou d’une autre manière.

Notes

 

1 L’expression fait référence à «l’effet Beaubourg», un texte écrit par Jean Baudrillard en 1977 qui critiquait l’entassement culturel au Centre Pompidou, décrit comme un réflexe consumériste superficiel.

 

2 Initialement, le collectif est composé de Julien Goumaz, historien de l’art, Michel Thévoz, historien de l’art, Pr honoraire UNIL et ancien directeur de la Collection de l’art brut, Jacques Christinat, historien, enseignant, municipal et membre du Parti socialiste vaudois, Yves Ferrari, architecte, consultant et député au Grand-conseil VD, les Verts. Le collectif est soutenu par de nombreuses personnes, notamment membres des Verts. Le programme et la liste complète peuvent être consultés sur nmba.ch via web.archive.org.

 

3 «La menace d’un référendum plane sur le Musée des beaux-arts vaudois», Le Temps, 28.11.2007. Propos d’Yves Ferrari recueillis par Laurent Caspary.

 

4 Diploma 2009. Lausanne Metamorphose, Mendrisio Academy Press, 2009

 

5 «Comment les CFF ont eu l’idée d’un musée dans leur dépôt», Thierry Meyer, 24 Heures, 3-4.10.2009. L’idée remonterait à 2006 et était liée au développement de la gare de Lausanne qui, «saturée, doit absolument s’agrandir à moyen terme» et dont la réalisation était prévue pour 2015. Ainsi, «intégrer le musée dans un plan global de préfinancement nous permettrait de gagner du temps».

 

6 En 2015, ce sont trois musées de la colline qui seront réunis sur la plateforme, créant paradoxalement un vide, qui provoque un autre débat. Voir Pauline Rappaz, «Histoire et devenir de trois musées», Tracés 22/2015

 

7 Selon les mots de l’architecte cantonal, Emmanuel Ventura, «En termes d’architecture, c’est l’anti-Bilbao», Feuille des avis officiels, 10/2019

 

8 «Genève se fait-elle avoir?», demande le critique d’art Samuel Schellenberg dans Le Courrier, 11.09.2010. Fâché par des révélations et son traitement journalistique, Gandur attaque le journal Le Courrier un mois avant la votation du 28 février 2016. En 2019, la justice tranchera en faveur du journal, mais l’attaque aura contribué à tendre les positions des deux camps. «Cet argent a une odeur, celle du pétrole. Et c’est la gauche au pouvoir qui le boit goulûment», lit-on dans l’article «Un travail d’information rigoureux et crucial», Le Courrier, 11.01.2016

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