ÜBER­FLUX

L'artiste lausannoise Sophie Guyot a créé un tracé lumineux sur l'enveloppe et dans la cour du théâtre de l'Arsenic, rénové par Pont12.

Publikationsdatum
16-01-2014
Revision
19-08-2015

Donner une signature au théâtre de l’Arsenic en en marquant l’enveloppe. C’était l’objet du concours artistique lancé dans le cadre de l’attribution du pour-cent culturel lié à l’assainissement de l’Arsenic. Sophie Guyot a été désignée lauréate parmi les trois plasticiens invités à participer au concours par le service d’architecture de la Ville de Lausanne. Le programme du concours stipulait que « l’intervention [pouvait] être ponctuelle ou porter sur la totalité de l’enveloppe ». La plasticienne lausannoise, auteure d’installations lumineuses dans plusieurs villes de Suisse romande ainsi qu’en France, en Belgique ou encore au Kosovo, a choisi de marquer la salle de spectacle de manière constellée. Son intervention ÜBERFLUX, livrée à l’automne 2013, consiste en une empreinte lumineuse qui évoque le marquage routier. Le trait-tillé prend racine du côté de la rue de Genève et, faisant fi des obstacles, franchit l’aile nord du bâtiment, se poursuit dans la cour, puis sur l’aile sud, pour finalement atteindre le flanc de la colline de Tivoli. La ligne rompue est constituée de caissons en aluminium, refermés par un verre dépoli, qui accueillent deux rangées de LED blanches. Davantage qu’éclairer le bâtiment – ce qui n’était pas l’objet du concours –, ÜBERFLUX crée, par son halo lumineux, une atmosphère délicate. L’œuvre peut être perçue dans sa totalité, en arrivant au théâtre depuis la ville, ou de manière partielle, lorsque le spectateur se trouve devant le bâtiment. En s’intégrant dans l’enveloppe au niveau des piliers porteurs du bâtiment, le projet de Sophie Guyot perpétue le souvenir de ses anciennes trames. L’intervention artistique constitue aussi un liant : en rendant plus visible le théâtre de l’Arsenic, elle le rattache à son environnement urbain. Tout à la fois forte et discrète, l’intervention de la plasticienne théatralise subtilement le bâtiment de l’Arsenic, réhabilité par Pont12 (voir article lié).

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