Next generation espazium: Camille
Pourquoi as-tu décidé de travailler pour espazium ?
En tant qu’architecte, je pense qu’il existe de multiples manières d’exercer ce métier et qu’il est nécessaire avant tout de faire émerger de nouvelles façons de faire et de penser, construites autour de la notion de projet. Chez espazium, j'ai l'opportunité de travailler avec un outil que j'apprécie particulièrement, l'écriture, au sein d'une équipe dynamique et stimulante. L'échange pluridisciplinaire que j'expérimente au quotidien est très enrichissant.
Quelle a été l'expérience la plus passionnante que tu as vécue jusqu'à présent grâce à ton travail chez espazium ?
L'année dernière, j'ai eu l'opportunité de partir en reportage entre les Pays-Bas et la Belgique, pour mieux comprendre le monde Post-Car : le futur sans voiture. À Utrecht, j'ai découvert un ancien bras d'autoroute transformé en canal qui est devenu un formidable espace public; à Anvers, j'ai sillonné la ville à vélo en compagnie d'un écrivain activiste qui m'a raconté comment les citoyens avaient réussi à enterrer l'un des axes routiers les plus importants du pays pour y construire un parc. Mon travail chez espazium me permet d'aller à la rencontre de telles démarches inspirantes, que je peux ensuite rapporter en Suisse pour nourrir les discussions sur l'évolution de la culture du bâti.
Qu'est-ce que tu trouves particulièrement typique de ta génération ?
Notre génération est plus consciente que les précédentes de la nécessité de faire émerger une approche différente à la culture du bâti que celle qui a été développé au cours du siècle dernier. Les concepts de sobriété énergétique et de décroissance peuvent certes a priori être difficiles à appréhender avec enthousiasme et positivisme: après des années à courir après la notion de "progrès", devons-nous désormais régresser? Non, je ne le pense pas. Je suis au contraire persuadée – et je ne suis pas la seule! – qu'il y a de nouveaux modèles à formuler, de nouveaux idéaux à défendre.