Sto­ckage au centre de la terre

Présentation du dossier consacré au sous-sol et à ses capacités à stocker des activités humaines, l'énergie thermique ou encore le CO2.

Date de publication
04-12-2020

L’inframonde occupe une place de choix dans les mythologies et les religions. À l’opposé d’un zénith lumineux et éthéré, le nadir est obscur, dense et peuplé de créatures étranges. Si inaccessible qu’il ne s’ouvre qu’aux âmes des défunts.

Alors que Google Earth permet à tout un chacun d’explorer la surface du globe, le sous-sol demeure une terra incognita. Les géologues déduisent ses structures de l’observation directe des roches de surface, aidés par les géophysiciens qui en réalisent l’échographie. Si les grandes lignes du sous-sol sont connues, le percement d’une galerie d’envergure apporte toujours son lot de surprises et de découvertes.

Pour cette édition, TRACÉS est allé creuser dans ce sous-sol pour voir comment il pourrait nous aider à gérer, partiellement, certains problèmes consécutifs aux changements climatiques ou à la densi­fication des centres urbains.

Sous la surface, il y a un espace pour ­développer une «ville à l’envers» et stocker des activités humaines. Un espace aussi pour stocker temporairement l’énergie thermique qu’elles génèrent et valoriser ainsi l’énergie qu’elles consomment. De l’espace, enfin, pour stocker le CO2 qu’elles émettent et limiter les rejets dans l’atmosphère.

Le sous-sol est une ressource aussi vaste et précieuse que méconnue et sous-utilisée. L’exploiter avec intelligence nécessite de mieux l’étudier et d’anticiper au maximum les conflits d’usage qui ne manqueront pas de surgir. Pourtant, il n’est l’objet que de très peu de débats, alors que c’est un territoire à part entière à intégrer dans les politiques d’aména­gement, à toutes les échelles.

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