SIA: Sa­lon Suisse 2014 Po­si­tions et dé­bats au­tour de la culture Du bâti suisse

En prélude à la Biennale d’architecture de Venise 2014, le « Salon Suisse » a ouvert ses portes dans la Cité des Doges. Complément au pavillon suisse, il accueillera réflexions et débats sur le patrimoine bâti national.

Date de publication
09-07-2014
Revision
05-11-2015

A côté du pavillon national des Giardini, le «Salon Suisse» a ouvert ses portes au Palazzo Trevisan degli Ulivi pour l’édition 2014 de la Biennale d’architecture de Venise. Il s’agit d’une manifestation annexe au programme du pavillon, organisée par la Fondation Pro Helvetia. Sous le titre «The next 100 Years – Scenarios for an Alpine City State», les architectes zurichois et curateurs du salon Hiromi Hosoya et Markus Schaefer lancent une plateforme de discours public sur la culture du bâti suisse. L’une des questions clés qui seront débattues dans ce cadre est de savoir comment concevoir le siècle à venir dans un monde toujours plus urbanisé et en transformation accélérée. Le timing pour la diffusion de ce propos ne pouvait mieux tomber, puisqu’elle intervient juste après la présentation par le Conseil fédéral du Message culture 2016-2019, qui accorde pour la première fois à la culture du bâti la place qui lui revient.
Le samedi de Pentecôte a vu affluer plus de 200 personnes pour la session inaugurale du Salon Suisse, avec des hôtes d’honneur parmi lesquels le conseiller fédéral Alain Berset et l’ambassadeur de Suisse à Rome. En dépit du contexte politique actuel, le Palazzo a accueilli l’événement dans une atmosphère animée et presque familière: à Venise, on se connaît et on se rencontre ! 

Perception dynamique de la culture du bâti


La SIA était également représentée par une délégation, dans le cadre de cette manifestation qu’elle soutenait financièrement et thématiquement. La SIA et Salon Suisse poursuivent en effet un but fondamentalement analogue: affûter la perception du bâti contemporain, non seulement dans les cercles spécialisés, mais aussi au sein de la société et auprès des décideurs politiques. Dans son allocution, le président de la SIA Stefan Cadosch a donc plaidé pour une approche plus globale et une perception plus dynamique de la culture bâtie. Le besoin croissant de villes intelligentes, vertes et attractives, dotées d’un caractère propre et d’une identité affirmée appelle des approches nouvelles et inclusives : face à des tâches toujours plus complexes et des conditions-cadres en mutation, des savoir-faire techniques pointus doivent être complétés par des compétences inter-et transdisciplinaires, qu’il s’agit de développer de manière ciblée. D’autres personnalités incluant des critiques, des publicistes, des pionniers de l’urbanisme, des chercheurs et des architectes de renom ont encore exprimé leurs visions de la culture du bâti suisse lors de cette session inaugurale du Salon. La diversité des points de vue s’est traduite par un large éventail de postulats : appels à une distinction plus courageuse et radicale entre la densité et le vide, à des espaces urbains plus structurés et profilés, à davantage de fonctionnalité et moins d’extravagances, jusqu’au vœu d’une meilleure concertation entre ville et campagne. Si la variété des propositions ne saurait se résumer à un dénominateur commun, elles reflétaient toutes le leitmotiv de l’actuelle biennale : Fundamentals – soit un retour aux sources et à l’essentiel.
Documentées par les curateurs, ces différentes contributions constitueront le socle des trois salons encore à venir. Afin d’éviter un chevauchement avec la Summer Academy programmée au pavillon, ils auront lieu de septembre à début novembre. La session finale est fixée au 20 novembre. Venise vaudra donc le détour jusqu’en automne

Myriam Barsuglia est responsable SIA-International, myriam.barsuglia [at] sia.ch

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