Lé­thar­gie ur­baine en Ro­man­die

Le 23 septembre, les Romands se sont opposés à trois projets liés à la ville

Date de publication
26-09-2012
Revision
19-08-2015

Trois projets pour aller de l'avant. Au final, les citoyens romands ont opté ce dimanche pour l'inertie. Les Genevois ont refusé de rendre piétonnes 50 rues de leur ville. Les Neuchâtelois ont voté contre le projet TransRun et les habitants de la commune vaudoise de Bussigny ont écarté un ensemble mixte de 200 logements et de bureaux à la rue de l'Industrie, surtout à cause de sa tour, destinée à accueillir 350 habitants.
Ces trois objets de vote en lien avec la ville ont essuyé un refus plus ou moins net: à 50,29 % (seules 392 voix ont fait la différence) pour le RER reliant Neuchâtel à La Chaux-de-Fonds, à 56 % pour les rues piétonnes et par 1566 voix contre 1012 pour la tour et les logements de Bussigny. Plusieurs facteurs semblent être à l'origine de ces oppositions.
D'abord, l'idée que son propre environnement urbain puisse changer fait peur. Les automobilistes genevois ne sont pas prêts à laisser leur voiture au garage, tout comme les Bussignolais ne sont pas prêts à voir s'ériger chez eux une tour de 19 étages (construire en hauteur pour libérer l'espace au sol ne convainc pas les Romands).
Et les instigateurs de tels projets ont sans doute manqué leur campagne: la communication a débuté tardivement. Or, cela prend un certain temps aux habitants d'oser imaginer que leur ville, leur quartier ou leur manière de se déplacer puissent être modifiés.
Et puis, des projets d'une telle envergure impliquent évidemment un certain coût. Les 50 rues piétonnes à Genève auraient nécessité quelque 5 millions de francs, et le TransRun un peu moins d'un milliard.
Pour plaire aux Romands, on en vient à penser que les projets liés à la ville devront à l'avenir être moins audacieux.

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