La cons­truc­tion de lo­ge­ments lo­ca­tifs en­core beau­coup trop faible

Si la construction de logements pour le marché de la propriété répond à la demande, ce n'est pas le cas pour le logement en location. Telles sont les principales conclusions d'une étude de l'Office fédéral du logement.

Date de publication
08-07-2015
Revision
01-09-2015

Le marché immobilier a connu une certaine détente en Suisse l'an dernier. Mais il est encore trop tôt pour lever l'alerte, surtout dans l'Arc 
lémanique, selon l'Office fédéral du logement (OFL). La pression reste forte en particulier pour les locataires, dans les grandes villes. 
Les macro-indicateurs de 2014 présentent l'image typique d'un cycle immobilier à son zénith, a noté mercredi l'OFL en présentant une étude analysant les effets de la libre circulation des personnes sur le marché du logement. 
Avec les mesures de régulation introduites pour éviter une bulle immobilière (comme le relèvement des exigences sur les fonds propres pour acheter un logement), les prix et les loyers se sont stabilisés à un niveau élevé. Dans la région de Zurich, où la flambée des prix avait commencé, ils ont même eu tendance à décroître. 
Dans les régions tampons, sur le Plateau notamment, ils ont augmenté encore faiblement en raison de la raréfaction de l'offre. L'évolution est inverse dans la Région lémanique, où l'offre n'a pas pu tenir le rythme de la croissance des ménages. 
Seuls les logements en vente, qui intéressent particulièrement les ménages étrangers, ont progressé. Pour la location, la pénurie s'est renforcée. Les nouveaux appartements construits se situent à des niveaux de prix qui ne correspondent pas au pouvoir d'achat de la plupart des ménages, constate l'OFL. 
En fin de compte, les marchés régionaux du logement ne sont équilibrés qu'au nord-ouest (Jura notamment), au sud et au sud-est du pays. 

Location sous pression 

De manière générale, l'Office du logement estime que la vigilance reste de mise pour le marché de la location. Même si l'activité de construction s'oriente de 
plus en plus vers les locatifs, on est loin d'atteindre l'équilibre, en particulier dans les zones centrales. 
Si la croissance des ménages liée à l'immigration se poursuit, les loyers pourraient repartir à la hausse. Les arrivants étrangers s'installent plutôt dans les métropoles. Pour l'OFL, il sera difficile de satisfaire cette demande supplémentaire dans le futur sans densification des constructions. 
En revanche, si le refroidissement actuel de la conjoncture entraîne une diminution de l'immigration et une baisse de la demande de la population résidante, les inégalités sur le marché du logement locatif devraient diminuer. 
Côté logements en propriété, l'activité de construction est suffisante pour couvrir la demande supplémentaire. En ce qui concerne les nouvelles constructions, le pic devrait avoir été dépassé. Pour ce qui est du parc immobilier existant, l'excédent de la demande et une pression durable sur les prix demeurent, d'après l'OFL.

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