Global award for Sustainable architecture
José Paulo Dos Santos, MDW ARCHITECTURE, AL BORDE, LAKE / FLATO, Kevin Mark Low
Le 6 mai dernier, dans l’auditorium comble du Palais de Chaillot a été remis pour la 7e année le Global award for Sustainable architecture.

1 / 47

2 / 47

3 / 47

4 / 47

5 / 47

6 / 47

7 / 47

8 / 47

9 / 47

10 / 47

11 / 47

12 / 47

13 / 47

14 / 47

15 / 47

16 / 47

17 / 47

18 / 47

19 / 47

20 / 47

21 / 47

22 / 47

23 / 47

24 / 47

25 / 47

26 / 47

27 / 47

28 / 47

29 / 47

30 / 47

31 / 47

32 / 47

33 / 47

34 / 47

35 / 47

36 / 47

37 / 47

38 / 47

39 / 47

40 / 47

41 / 47

42 / 47

43 / 47

44 / 47

45 / 47

46 / 47

47 / 47

1 / 47

2 / 47

3 / 47

4 / 47

5 / 47

6 / 47

7 / 47

8 / 47

9 / 47

10 / 47

11 / 47

12 / 47

13 / 47

14 / 47

15 / 47

16 / 47

17 / 47

18 / 47

19 / 47

20 / 47

21 / 47

22 / 47

23 / 47

24 / 47

25 / 47

26 / 47

27 / 47

28 / 47

29 / 47

30 / 47

31 / 47

32 / 47

33 / 47

34 / 47

35 / 47

36 / 47

37 / 47

38 / 47

39 / 47

40 / 47

41 / 47

42 / 47

43 / 47

44 / 47

45 / 47

46 / 47

47 / 47















































Nous aurions pu nous arrêter tant sur le fond que sur la forme de cette distinction créée en 2006 par l’architecteet professeure Jana Revedin, avec la Cité de l’architecture & du patrimoine et les membres du Comité Scientifique international et dont l’objectif est de consacrer des architectes aux pratiques innovantes et qui traduisent une attention partagée pour la durabilité et les processus. Sur le fond, nous nous serions questionné sur la composition du comité scientifique à qui revient la lourde tâche du choix des lauréats. Loin de remettre en cause les compétences de ses membres1, nous aurions relevé l’inadéquation entre la provenance géographique des membres tous issus du Vieux Continent et le souhait de la Fondation Locus qui porte le prix et qui en assure son indépendance de s’opposer et dépasser l’ethnocentrisme du milieu architectural.
Nous nous serions également posé la question de l’adéquation entre le prix et les sponsors (GDF Suez, Bouygues Bâtiment et l’Unesco). Quant à la forme, nous aurions posé un regard critique sur le déroulement de cette cérémonie d’un classicisme ennuyeux, suite de discours officiels, de présentations Powerpoint plus ou moins réussies et d’une remise de prix consacrée par une personnalité, en l'occurrence la minsitre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti.
Mais parfois la fin justifie les moyens. Et nous ne pouvons que soutenir la finalité du Global award for Sustainable architecture. En effet, ce prix défend, pour reprendre les mots de Guy Amsellem dans son discours inaugural, des pratiques architecturales encore trop souvent «minoritaires», socialement engagées et dont la « durabilité » ne se cache pas derrière un vernis technologique et des labels économiquement rentables. Il récompense et rend visible des bureaux pour qui l’architecture est véritablement un «sport de combat» et devient de ce fait un observatoire de la pensée et de la pratique architecturale en devenir. L’architecte Chinois Wang-Shu a reçu le Pritzker Prize trois ans après avoir été récompensé par le Global award for Sustainable architecture. De plus, le Locus Fund ne se contente pas de remettre des prix, mais il fédère et transmet en finançant des projets de recherche et de réalisation qui profitent du savoir-faire des anciens lauréats. Le projet Lighting System s’est attaché par exemple à concevoir un système d’éclairage public dans le quartier des chiffonniers au Caire. Le design des luminaires et le processus de fabrication ont été conçus par Bijoy Jain, Global award 2009.
Cette année encore, le prix se distingue tant par l’acuité que par la diversité de son choix. Ce dernier consacre cinq bureaux de trois continents différents et qui évoluent dans des contextes spécifiques.
José Paulo Dos Santos évolue dans un Portugal inondé de standards écologiques européens auxquels il répond par une architecture de la simplicité, particulièrement attentive à la topographie du sol et par une démarche qui lui laisse une grande liberté lors de la phase de construction.
Kevin Low exerce une architecture précise, «géographique» par le dialogue qu’elle ouvre avec son contexte et qu’il distille parcimonieusement en total contraste avec la mégapole Kuala Lumpur où il exerce.
L’équipe d’Al Borde arquitectos de Quito s’identifie quant à elle comme une enfant de la crise. Basés sur une réelle démarche participative, ses projets, principalement menés auprès de communautés défavorisées des régions côtières, sont définis par les ressources tant matérielles que financières et s’inscrivent hors «du système marchand».
Lake / Flato Architectes de San Antonio, Texas, s’inspire de l’architecture vernaculaire agricole Quaker pour proposer des bâtiments « appropriés », où l’ombre et la circulation de l’air sont primordiales et des Porch Houses, petites unités d’habitations pré-construites et modulables.
Enfin, MDW architecture, bureau bruxellois, offre une réelle alternative aux projets de rénovation urbaine que connaissent de nombreuses villes en Europe
Note
1 Benno Albrecht de l’Université IUAV de Venise, Marie-Hélène Contal, directrice adjointe de l’IFA, Spela Hudnik, directrice de l’International Architecture Biennale of Ljubljana, Kristiina Nivari, directrice adjointe du Musuem of Finnish Architecture d’Helsinki, Christophe Pourtois, directeur du Centre International pour la Ville, l’Architecture et le Paysage et enfin Jana Revedin, présidente du LOCUS Fund