Nor­mes: dia­lo­gue ren­for­cé avec l'Autri­che

Le 28 octobre 2015, des représentants de la SIA ont participé à une rencontre d’information au Parlement autrichien dans le cadre du débat sur la nouvelle loi autrichienne sur la normalisation

Publikationsdatum
27-01-2016
Revision
27-01-2016

Répondant à une invitation de la Chambre autrichienne des architectes et ingénieurs-conseils (bAIK), le vice-président de la SIA Adrian Altenburger et Markus Friedli, responsable du domaine des normes, ont délivré une présentation de la SIA et de sa politique de normalisation aux parlementaires présents. Ceux-ci ont apprécié leur intervention dans la perspective du débat sur la nouvelle loi autrichienne dans ce domaine.
L’Autriche comptabilise quelque 6000 normes nationales pour la construction qui, ajoutées à celles de l’UE, se montent à près de 24 000. Une des questions centrales des consultations parlementaires autour de la nouvelle loi fédérale en préparation (Normengesetz 2016 - NormG 2016) est de savoir si ce nombre sera encore augmenté, soit si les directives, valeurs clés et prescriptions concernant les normes vont être étendues.
La Chambre autrichienne des architectes et ingénieurs-conseils craint en effet que le projet de loi présenté par l’ASI (Austrian Standards Institute) vise à accroître encore la densité réglementaire des normes de construction nationales. Cette appréhension a motivé Peter Aulinger, président de la Chambre autrichienne, à s’adresser à la SIA à l’été 2015.

Normalisation: la SIA informe les parlementaires à Vienne

S’étonnant que seules 200 normes nationales régissent la construction en Suisse, il a invité des représentants de la SIA et de la Chambre allemande des architectes à venir exposer les particularités de leurs politiques respectives de normalisation nationale devant les parlementaires constituant le comité technique du Bundestag autrichien. Or si les politiques et les activités de normalisation autrichienne et allemande présentant d’importantes similitudes, celles de la Suisse s’en distinguent notablement: tandis que chez nos voisins, les institutions responsables de la normalisation sont des organismes autonomes, qui travaillent indépendamment des associations professionnelles et sont peu concernés par le principe de normes établies à partir de la pratique et pour les praticiens, il en va tout autrement en Suisse, en vertu des tâches de normalisation assumées par la SIA. Certes, le travail en commission de la bAIK prévoit également le principe de la collaboration volontaire, mais les membres doivent acquitter une somme de 450 euros pour leur participation, ce qui favorise la cooptation de représentants de grandes firmes et fabricants – et donc la défense de leurs intérêts particuliers.
Quant aux parlementaires autrichiens, ils ont été impressionnés de découvrir la «légèreté» et l’efficacité de la normalisation nationale suisse – d’autant que celle-ci n’est pas assurée par une institution officielle, mais par la SIA à titre d’association de droit privé.

Echange d’informations à l’international

L’avenir dira si les explications données par Adrian Altenburger et les informations de Markus Friedli sur la SIA et ses normes auront quelques répercussions sur la nouvelle loi autrichienne. Mais la conférence elle-même se solde par un bilan très positif, avec la volonté des associations professionnelles des deux pays, la bAIK et la SIA, d’instituer et de poursuivre un échange d’informations régulier par le truchement des responsables en charge de la normalisation, sans toucher à l’autonomie nationale de chaque partie. La Suisse accède ainsi à des informations de première main sur l’évolution des normes de l’UE, tandis que l’Autriche bénéficie d’aperçus sur l’organisation et les stratégies adoptées par la SIA en matière de normalisation. Soit une forme de partenariat proche des besoins de la pratique, que la SIA privilégie de plus en souvent dans le cadre national et international.

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