Un prix pour la cul­tu­re du bâ­ti

Éditorial du numéro de novembre 2020 de la revue TRACÉS

Publikationsdatum
09-11-2020

Cette année la Fondation vaudoise pour la culture (FVPC) a décerné pour la première fois un « prix de la culture du bâti », aux architectes lausannois Dreier+Frenzel. Encore un prix d’architecture ? On peut s’étonner de l’apparition d’une énième médaille, qui vient accroître le nombre déjà important de distinctions délivrées chaque année en Suisse à l’architecture. Mais la signification de ce prix diffère : pour une fois des acteurs du bâti sont admis dans un palmarès qui participe plus largement à ce que nos institutions dénomment « culture » – aux côtés des disciplines traditionnellement admises dans ce cercle, comme la littérature, les arts de la scène ou la musique.

La FVPC ne décerne pas de prix par discipline, elle compose au contraire un bouquet annuel, toutes pratiques confondues, comprenant aussi bien des créatrices et des créateurs que des personnes actives dans la diffusion ou la médiation. Cette année, elle a d’ailleurs complété ce palmarès en décernant le « prix de l’éveil » à Lorette Coen, une journaliste et essayiste qui, par ses écrits et ses engagements, a posé un regard critique sur l’ensemble de l’environnement construit. 

Pour Nicole Minder, vice-présidente du conseil de la fondation, ce prix (en principe reconduit dans les années à venir) pourra s’adresser à l’ensemble des disciplines qui composent la culture du bâti. Il s’inscrit dans un élargissement général du champ culturel, autrefois trop cloisonné par secteurs, que le Message culture 2021-2024 de la Confédération confirmera. Le prix vaudois est donc le premier du genre, mais certainement pas le dernier. Pour la culture du bâti, c’est une excellente nouvelle.

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