Nou­vel im­meuble de lo­ge­ments so­ciaux à Ge­nève

C'est l'édifice imaginé par Jean-Paul Jaccaud architectes qui a séduit le jury. Il remplacera le bâtiment actuel dont la destruction devrait débuter dans trois ans.

Date de publication
13-11-2012
Revision
01-09-2015

«C'est la première fois que la Ville de Genève se lance dans un projet de destruction, reconstruction», informe d'emblée devant la presse le 12 novembre Rémy Pagani, en charge du département des constructions et de l'aménagement.
Il fait là référence à un petit immeuble situé à l'angle de la rue des Vollandes et de celle des Cordiers. «Cet immeuble n'était pas adapté à la surélévation». La Ville a ainsi lancé un concours pour remplacer l'édifice existant de trois étages. Parmi la soixantaine de dossiers reçus, c'est le projet «Cardo» du bureau Jean-Paul Jaccaud architectes qui a séduit le jury. «C'est assez rare d'avoir affaire à un projet qui réponde à toutes les questions et à toutes les contraintes de manière convaincante», a souligné Isabelle Charolais, codirectrice du département.
«La question du logement d'utilité publique à Genève nous tient beaucoup à coeur», a expliqué Jean-Paul Jaccaud. Le bureau a déjà construit un immeuble de logements à la rue du Cendrier et imaginé la tour des Grottes, projet controversé. Comme pour l'immeuble de la rue du Cendrier, avec lequel la parenté est manifeste, la façade de ce futur édifice est non linéaire. «Le bâtiment existant forme un avancement sur la rue des Cordier. Pour redéfinir cet avancement, nous avons opté pour une tripartition de la façade en plan. Nous voulions conserver le front sur la rue des Cordiers, tout en marquant la tête de l'édifice».

Ancrage dans le site

Le jury a notamment apprécié de ce projet d'immeuble sa variété typologique et son ancrage dans le site. «Ce projet s'intègre de manière convaincante dans l'existant, tout en adoptant une attitude clairement contemporaine. Les architectes sont parvenus à trouver une formule de nouveauté dans la continuité», s'est réjouit Isabelle Charolais.
Le futur édifice prévoit 11 logements répartis sur cinq étages, soit deux appartements de deux à cinq pièces par étage, ainsi qu'un six pièces au dernier étage. Les caves seront placées au sous-sol, tandis que la buanderie investira le dernier étage: «il y a aura une petite terrasse commune à côté de la buanderie, lieu de rencontre des habitants», a noté Jean-Paul Jaccaud.
Pour faire le lien avec l'immeuble actuel, le bureau d'architectes genevois a opté pour une façade en crépi. Les embrasures des fenêtres seront parées d'un crépi plus clair. La démolition devrait commencer dans trois ans et le coût total du projet s'élever entre 5 et 7 millions de francs.

Le palmarès ainsi que la critique du jury pour le projet lauréat peuvent être consultés sur notre page concours.

 

 

 

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