Nou­veau cap fran­chi à la cen­trale de Nant de Drance

La caverne des machines, l’une des plus imposantes d’Europe, a été dévoilée le 3 mars en présence de la conseillère fédérale Doris Leuthard. La mise en service de la centrale est prévue pour fin 2018. Elle apportera une contribution significative à la nouvelle stratégie énergétique de la Suisse.

Date de publication
04-03-2014
Revision
01-09-2015

Près de 200 invités se sont réunis le 3 mars sur le chantier de Nant de Drance à Châtelard, en Valais, pour célébrer la fin du percement de la caverne des machines. Parmi eux, la conseillère fédérale Doris Leuthard, cheffe du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication. «A long terme, des possibilités de stockage et des réserves d’énergie de réglage seront nécessaires à la production croissante et volatile issue des énergies renouvelables. C’est ainsi seulement que l’image, si souvent utilisée, des Alpes comme ‘batterie de l’Europe’ deviendra réalité», a-t-elle expliqué.
Avec ses dimensions imposantes – 194 mètres de long, 32 mètres de large et 52 mètres de haut –, la caverne des machines est l’un des plus grands ouvrages souterrains d’Europe. Elle se situe entre les lacs d’Emosson et de Vieux-Emosson à 600 mètres de profondeur sous la roche. Pour y accéder, un tunnel long de 5,6 kilomètres a été creusé au départ de Châtelard. Les travaux d’excavation de la caverne ont débuté en septembre 2011 et se sont achevés deux ans et demi après le premier minage. Au total, 400’000 m3 de matériaux pesant près de 630’000 tonnes ont été excavés à l’explosif et transportés jusqu’au dépôt de Châtelard.

Produire et stocker de l’énergie en grande quantité

La caverne des machines sera le cœur de la future centrale puisqu’elle accueillera les six groupes de pompage-turbinage. Avec leur puissance totale de 900 MW, ils permettront, selon les besoins, de produire ou stocker en très peu de temps de grandes quantités d’énergie. Lorsque la demande en électricité sera importante, l'eau stockée dans le lac supérieur de Vieux-Emosson sera turbinée dans la caverne des machines pour produire de l’énergie. A l'inverse, lorsque l’électricité sera excédentaire sur le réseau, l’eau du lac d’Emosson sera pompée vers Vieux-Emosson permettant ainsi de stocker l’énergie.
La centrale sera mise en service par étapes en 2018. Les prochaines étapes, cette anée, concernent l’arrivée des premières conduites en acier, la fin du percement du deuxième puits vertical et la poursuite des travaux de surélévation du barrage de Vieux-Emosson. Dans la caverne des machines, les travaux de montage des équipements pourront maintenant débuter.

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