Le pa­vil­lon au­tri­chien à la Bien­nale d’ar­chi­tec­ture

«reports from a city without architecture»

Date de publication
03-09-2012
Revision
19-08-2015

L’entrée du pavillon est verrouillée. Il faut contourner l’édifice et pénétrer dans la cour pour accéder à l’installation réalisée par Arno Ritter, avec la collaboration de l’architecte Wolfgang Tschapeller et des artistes Rens Veltman et Martin Perktold.
Pour entrer dans le propos, il faut ensuite s’immerger dans le dispositif vidéo grand format déployé au sein du pavillon obscurci. Dans les deux grandes salles, circulent des figures animées projetées sur les murs, dont les mouvements sont multipliés par des surfaces réfléchissantes à l'arrière des parois. Le visiteur se retrouve plongé au cœur du processus. Qui plus est, il en fait partie, car ce sont ses gestes qui déterminent le déroulement de l’animation. Mais il ne l’apprend qu’au moment de quitter le pavillon: avant la sortie, une infographie explicite les interactions qui ne sont pas directement perceptibles.

Les questions qui animent Arno Ritter et son équipe portent sur le rapport des corps humains aux architectures créées pour eux et sur l’évolution de cette relation. La problématique n’a rien de nouveau et les possibilités offertes par de nouvelles formes de communication font indéniablement partie de l’équation. Qu’elle augure d’une modification radicale de l’architecture telle que nous la concevons aujourd’hui – comme le suggèrent les commissaires dans le titre de leur exposition – reste cependant à voir.

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