La sta­bi­lité de la branche des études se con­firme

Les derniers résultats de l’enquête trimestrielle du KOF en attestent une nouvelle fois: les bureaux d’études jouissent d’une santé robuste, tout comme la construction. Par sa stabilité, le secteur contribue à équilibrer une économie suisse en proie à un contexte difficile.

Date de publication
30-08-2023

L’enquête menée par le Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l’ETH fin juillet 2023 a révélé que la branche des études a continué de se stabiliser. Par rapport à avril, les bureaux sont toutefois plus réservés pour ce qui est de leur carnet de commandes. Autre bémol, ils ont jugé l’évolution de la demande et de la fourniture de prestations plus faible au cours des trois derniers mois, non sans répercussions sur leur situation bénéficiaire qui accuse un recul.

Ce signe d’essoufflement ternit possiblement leurs perspectives à court terme, puisqu’ils escomptent une légère dégradation de la marche de leurs affaires et se montrent plus réservés pour ce qui est de l’évolution de la demande et de la fourniture de prestations du trimestre prochain. Rien d’étonnant dès lors à ce qu’ils aient revu à la baisse leurs attentes concernant l’évolution de leur situation bénéficiaire.

Les architectes plutôt confiants

Bonne nouvelle, les bureaux d’architecture jugent leur situation économique légèrement plus favorable qu’en avril. Ils ont néanmoins enregistré un ralentissement sur le front de la demande, des carnets de commande et de la fourniture de prestations au cours des trois derniers mois et ont conséquemment révisé à la baisse leurs attentes relatives à leur situation bénéficiaire. Même s’ils admettent encore subir la pénurie de main-d’œuvre, les bureaux d’architecture s’en disent moins durement affectés au quotidien.

Leurs attentes pour les six prochains mois se révèlent mi-figue, mi-raisin. Ils escomptent ainsi une légère baisse de la marche de leurs affaires et, même s’ils restent globalement confiants quant à leurs revenus, affichent des prévisions plus prudentes pour ce qui est de leur courbe bénéficiaire. En revanche, ils s’attendent à une amélioration de la demande au trimestre prochain. Les prix sont le seul point sur lequel les architectes n'anticipent pratiquement pas de changement depuis la dernière enquête: ils sont 18% à estimer qu’ils augmenteront au trimestre prochain, 78% à tabler sur un maintien des niveaux actuels et 4% à prédire une baisse.

Les ingénieurs dans la grisaille

Une tendance baissière se dessine chez les ingénieurs, qui font état d’une légère dégradation de la marche de leurs affaires par rapport à avril. En effet, la demande et la fourniture de prestations ont reculé au cours des trois derniers mois et la courbe bénéficiaire a également évolué moins favorablement. En revanche, les réserves de travail se maintiennent à environ 11 mois. Sur le front des ressources humaines, éternel sujet de préoccupation, les bureaux sont 72% à affirmer que la pénurie de main-d’œuvre constitue un frein important à leur activité. Si ce chiffre ne traduit aucun changement notable et que les bureaux considèrent toujours leur effectif insuffisant, ils se montrent désormais moins enclins à l’embauche.

Contrairement aux architectes, les ingénieurs affichent des prévisions d’avenir moins optimistes : leurs attentes quant à l’évolution de la marche de leurs affaires dans les six prochains mois se révèlent en effet plus négatives. Il en va de même pour ce qui est de l’évolution de la demande, de la fourniture de prestations et de la situation bénéficiaire du trimestre prochain. Dans ce tableau plutôt morose, ne restent que les attentes en matière de prix pour mettre du baume au cœur: seuls 21% des ingénieurs s’attendent à une augmentation dans les trois prochains mois, tandis que 4% tablent sur une baisse.

La construction en bonne santé

Le secteur des études et de la construction affiche des résultats légèrement supérieurs à ceux d’autres branches comme l’industrie, le commerce de détail et de gros, l’hôtellerie-restauration ou encore les services assurantiels et financiers. Comme l’a indiqué le KOF dans un communiqué paru le 7 août, les voyants sont toujours au vert pour ce qui est des activités liées au domaine de la construction. Par leur santé, elles contribuent à stabiliser une économie suisse qui montre des signes de faiblesse.

En effet, comme le révèle l’indicateur économique du KOF, condensé des enquêtes menées auprès de toutes les branches participantes, la situation économique a atteint son point le plus bas de ces deux dernières années. Les prévisions des entreprises se situent plutôt dans la moyenne, elles ne s’attendent ni à une récession ni à une vigoureuse reprise — ce qui n’a rien d’étonnant au regard du fait que la conjoncture suisse est vacillante. Points positifs, la pénurie de main-d’œuvre s’est quelque peu résorbée, et la flambée inflationniste s’estompe dans presque tous les secteurs. Pour ce qui est de l’évolution de l’indice des prix à la consommation, les attentes des entreprises (en dehors de leur propre fixation des prix) sont légèrement moins élevées que précédemment. 

Baisse imperceptible de l’inflation

Cette estimation est confirmée par l’indice des prix à la consommation du mois de juillet, qui présente une hausse de 1,6% par rapport à juillet 2022 et une baisse de 0,1% par rapport à juin. Les groupes de produits et services qui composent le panier des ménages présentent toutefois des écarts significatifs: en juillet, le taux d’inflation annuel de la catégorie denrées alimentaires et boissons se montait à 5,3% tandis qu’un résultat négatif de 3,9% était enregistré pour la catégorie transports. Ces chiffres ne doivent pas faire oublier que tous ne sont pas égaux devant le renchérissement. En fonction de leur mode de vie et de leurs habitudes, les consommateurs s’en voient diversement affectés. L’inflation est donc un phénomène relatif dont l’impact est individuel. Si vous souhaitez savoir à quel point vos finances sont touchées par l’inflation, rendez-vous sur bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/prix/enquetes/lik/calculatrice.html et déterminez votre taux individuel grâce à la calculatrice mise au point par l’Office fédéral de la statistique.

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