Dé­saf­fec­ta­tion des cen­trales nu­cléaires: hausse des coûts de 10%

Pour les cinq centrales helvétiques, le total des coûts s'élève désormais à quelque 20 milliards de francs.

Date de publication
21-11-2012
Revision
19-08-2015

Les exploitants des centrales nucléaires suisses devront davantage thésauriser en vue de l'arrêt des installations et de la gestion des déchets. Leurs contributions pour la période 2012-2016 augmente de 10% par rapport à la dernière évaluation de 2006.
Pour les cinq centrales, le total des coûts, corrigé de l'inflation, s'élève désormais à 20,654 milliards de francs, a indiqué le 21 novembre l'Office fédéral de l'énergie (OFEN) dans un communiqué. Les contributions des centrales sont versées dans deux fonds indépendants, de désaffectation des installations et de gestion des déchets, alimentés par les exploitants.
Dans ce total de 20,654 milliards, sont compris les coûts de désaffectation des cinq centrales et du dépôt intermédiaire central de Würenlingen (AG) pour 2,974 milliards, ceux de la phase post-opératoire des cinq centrales pour 1,709 milliard et ceux de gestion des déchets radioactifs pour 15,97 milliards.

Incertitudes sur Mühleberg

Les études de coûts se fondent sur une durée d'exploitation des centrales nucléaires estimée à 50 ans. Concernant celle de Mühleberg (BE), les coûts ont été également calculés selon ce délai, soit jusqu'en 2022, explique l'OFEN.
Cependant, suite à une plainte de voisins du site, le Tribunal administratif fédéral a décidé au printemps dernier de limiter l'autorisation d'exploitation de la centrale à fin juin 2013. Saisi d'un recours des FMB, le Tribunal fédéral doit encore se prononcer sur ce sujet.
S'il lève la limitation d'exploitation, les contributions publiées ce 21 novembre restent valables. Sinon, les coûts devront être recalculés. Les FMB devraient alors "verser la différence au fonds", écrit l'OFEN.
Les calculs ont été vérifiés par l'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) qui a fait appel à des experts externes et les a jugés réalistes, précise l'OFEN. Ce n'est pas l'avis de la Fondation suisse de l'énergie (SES). Elle estime que "l'IFSN a collectionné les oublis" dans ses vérifications et réclame de nouvelles estimations.
Les contributions des exploitants sont calculées sur la base des études de coûts mises à jour tous les cinq ans en fonction de l'état actuel des connaissances et de la technique conformément à l'ordonnance sur le fonds de désaffectation et sur le fonds de gestion.
 

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