Passé, pré­sent et fu­tur

Sulzerareal, Winterthur (ZH)

Résumé en français du l'article de Danielle Fischer pour la publication «Culture du bâti: qualité et critique».

Date de publication
08-02-2022

Des cyclistes passent devant les façades de briques d’anciennes usines, des gens s’engouffrent dans des halls d’immeubles où l’on devine la présence d’agences d’architecture ou de création graphique. Sur la Sulzerareal, le mouvement est un leitmotiv, au même titre que l’équilibre dans la diversité entre les bâtiments existants et les constructions nouvelles. L’échelle urbaine du neuf emprunte à l’ancien, et l’on voit ainsi des grands volumes traversés de passages étonnamment fins.

Vidéo: Danielle Fischer explique son choix.

Et l’ensemble va de soi, comme s’il était le fruit d’une croissance naturelle. Comment est-on arrivé à créer cela? La compagnie des frères Sulzer, fondée en 1834 à Winterthur, était une entreprise industrielle aux activités internationales jusque dans les années 1960. Vingt ans plus tard, avec la récession, la société abandonnait le site et la Suisse se retrouvait avec une première grande friche industrielle. En 1990, la Ville mettait au concours une planification test que Jean Nouvel remportait. Or entretemps, des usages temporaires s’étaient développés sur le site, créant des centaines d’emplois.

Le projet Nouvel se retrouvait définitivement classé et le groupe Sulzer vendait à Implenia une partie de ses biens immobiliers. Aujourd’hui, Implenia réalise la Lokstadt – un quartier avec des logements, un immeuble-tour, des établissements hôteliers et des bureaux. D’autres propriétaires sont présents sur le site, comme la fondation Abendrot sur la Lagerplatz qui a, entre autres, fait surélever la halle 118, un projet de réemploi salué de toutes parts en Suisse. Le département santé de la Haute école ­zurichoise des sciences appliquées (ZHAW) de pool Architekten a pour sa part investi la Katharina-Sulzer-Platz, dans le prolongement spatial et stylistique de l’ancienne halle 53. Quelques exemples de nouveaux bâtiments qui, conjugués à l’ancien, ­incarnent une intéressante complexité.

 Cet article a été publié dans le numéro spécial «Culture du bâti: qualité et critique». Commandez dès maintenant!

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