Coup de projecteur sur la relation tumultueuse entre Le Corbusier et Eileen Gray
La réalisatrice irlandaise Mary McGuckian explore dans son prochain film les rapports complexes entre sa compatriote architecte-designer Eileen Gray et Le Corbusier.
Le tournage de Price of desire vient se s'achever. L'acteur suisse Vincent Pérez y incarne Le Corbusier, Orly Brady a endossé le rôle de l'architecte-designer irlandaise Eileen Gray. Au centre du film, une maison. Celle qu'Eileen Gray construit pour son compagnon Jean Badovici dès la fin des années 1920 sur la Côte d'Azur, à Roquebrune-Cap-Martin.
La cinéaste irlandaise Mary McGuckian a souhaité dépeindre l'histoire d'une relation complexe, nourrie de jalousie et d'admiration, entre Le Corbusier et Eileen Gray. La Villa E 1027, conçue selon certains comme une critique manifeste du modernisme prôné par Le Corbusier avec qui Eileen Gray et son compagnon s'étaient liés d'amitié , serait à l'origine d'une grande discorde.
Le Corbusier se serait en effet autorisé, sans consulter préalablement Eileen Gray, à peindre des fresques sur les murs blancs de la maison. Une expérience vécue comme un viol par la designer. Elle n'occupera dès lors quasiment plus la villa.
La construction a été rénovée peu avant d'avoir accueilli l'équipe du tournage et sera réouverte au public sous peu. Les sept peintures murales de Le Corbusier sont toujours visibles.