Le plus grand dé­no­mi­na­teur com­mun

Genossenschaft Kalkbreite, Zürich (ZH)

Résumé en français du l'article de Tina Cieslik pour la publication «Culture du bâti: qualité et critique».

Date de publication
07-03-2022

La coopérative Kalkbreite de Zurich, ­occupée depuis 2014, est un projet exemplaire d’habitat urbain. La priorité donnée au collectif sur l’individu est le fil rouge qui guide l’ensemble des décisions. Il y a vingt ans, le site n’était qu’une aire de manœuvre pour les transports publics de la ville. Bien que le terrain soit coincé entre les voies ferrées et la très fréquentée Badenerstrasse, des efforts ont été entrepris dès les années 2000 pour y bâtir un ­lotissement. En 2006, les habitants du quartier fondent l’association Kalkbreite, qui se mue en coopérative et se voit attribuer le terrain en droit de superficie. Dans le cadre d’un processus participatif, les parties prenantes élaborent alors le programme  cet espace devait être partagé entre activités commerciales et solutions alternatives aux typologies d’habitat conventionnelles pour les petites familles – tout cela, en conformité avec les directives de la société à 2000 watts. En 2009, l’appel à projet est remporté par le bureau Müller Sigrist Architekten, dont la devise est: «partager plutôt que posséder».

Vidéo: Tina Cieslik explique son choix.

Les espaces utiles à tous – par exemple la bibliothèque ou encore les pièces joker – ne sont pas attribués individuellement, mais sont mis à disposition de tous. Le bâtiment offre suffisamment d’espace pour 250 résidents. Le projet se traduit par une grande forme polygonale où chaque mètre carré du terrain est exploité. Au nord et au sud, le bâtiment s’adosse au dépôt de tramways intégré au bâtiment; sur celui-ci se trouve la grande cour, également accessible aux personnes de l’extérieur. Près de huit ans après l’emménagement, le concept fonctionne et répond aux exigences ­sociales et écologiques du propriétaire. Ou pour le dire avec Vitruve: en termes de durabilité et d’utilité, le projet se situe tout en haut de l’échelle de la complexité. Mais Vitruve avait un peu négligé l’organisation et l’exécution du projet. Ici, c’est le bâtiment qui a dicté les nouveaux standards.

Cet article a été publié dans le numéro spécial «Culture du bâti: qualité et critique». Commandez dès maintenant!

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