Théâtre de la nou­velle co­mé­die, Ge­nève

Le théâtre s’implante au pied de la nouvelle gare des Eaux-Vives, au sein d'un nouveau quartier urbain composé de bâtiments aux affectations mixtes : équipements, commerces, bureaux, logements. L'équipement théâtral est l'équipement public principal du nouveau quartier et un pôle culturel important à différentes échelles. A l’échelle du quartier il est l’équipement majeur qui fait vivre l’esplanade, colonne vertébrale du projet urbain. A l’échelle de la ville, le théâtre attire les Genevois par ses spectacles et par ses usages publics. A l’échelle nationale et internationale, la Comédie de Genève est un équipement de référence. Le projet apporte une réponse qui intègre ces différentes échelles; un théâtre qui rayonne à l’international tout en gardant une échelle humaine et conviviale au sein du quartier.

Les façades de la Nouvelle Comédie sont un élément primordial de l'expression architecturale du bâtiment. En articulant une palette restreinte et sobre de matériaux, le bâtiment exprime sa volonté d'intégration dans le tissu urbain, et en même temps la création d'une identité singulière qui est propre à un équipement de cette envergure.

Avec sa surface entièrement vitrée sur les deux façades longitudinales, le bâtiment s'ouvre sur la ville pour dissoudre la limite entre le monde du spectacle et celui de la vie urbaine. Cette transparence rapproche de manière symbolique le théâtre du grand public, et l'invite à faire partie de son activité quotidienne.

Du côté de l'esplanade d'entrée, face à la gare des Eaux-Vives, le hall du théâtre devient une extension harmonieuse de l'espace public. Il est perçu comme un grand décor qui anime la vie du quartier. Cette sensation est renforcée une fois la nuit tombée, et que le spectacle commence, avec un jeu de lumière accueillant qui souligne la volumétrie du bâtiment et signale son identité en tant qu'équipement phare au cœur du quartier.

En outre, le hall fonctionne comme un espace bioclimatique avec un simple vitrage. En hiver, les apports solaires passifs permettent de chauffer cet espace et de réduire les pertes de chaleur des locaux adjacents. En été, une ventilation naturelle de l’espace est générée par un effet de cheminée dû aux ouvrants supérieurs, garantissant ainsi un confort thermique agréable.

Sur l'autre façade longitudinale, ouverte sur la voie verte d'agglomération, l'organisation des espaces de travail plus privatifs et la superposition des galeries ouvertes sur cette façade vitrée isolée, offrent aux citoyens un aperçu de l'activité quotidienne de la Nouvelle Comédie, à l'image d'une montre dont on pourrait voir le mécanisme interne.

Les deux façades longitudinales sont conçues sur la base d'un système poteaux-traverses avec une trame régulière, qui a été posée sous forme d'échelles en acier massif. L'absence de profilés au nu extérieur de la façade contribue à la dissolution entre l'intérieur et l'extérieur du théâtre.

Ces deux façades longitudinales vitrées sont reliées entre elles par une façade ruban qui abrite l'ensemble des programmes et confère au bâtiment son profil singulier, un «skyline» pour marquer sa présence et son identité architecturale à l'échelle de la ville. De plus, cette façade joue aussi un rôle signalétique grâce au système de lumières intégré à l'arrière du bardage, en projetant le nom de la Nouvelle Comédie sur la façade pignon.

Le ruban, qui constitue la peau enveloppante du bâtiment, est réalisé en cassettes d’aluminium perforé qui habillent les façades et les toitures. Il permet l’éclairement naturel des locaux de travail et confère au bâtiment un aspect unitaire. Dans les pièces de travail quotidien, ateliers peinture et costumes, loges et administration, les panneaux sont basculants afin d'offrir aux usagers une vue directe sur l’extérieur.

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