So­lar à ver­sailles

Compétition universitaire internationale

Publikationsdatum
25-07-2014
Revision
10-11-2015

Lancé en 2002 par le Département de l’énergie des Etats-Unis, le Solar Decathlon est une compétition universitaire internationale ayant pour objet la conception d’une habitation alimentée en énergie solaire. 
Pendant 17 jours, 800 participants issus de 16 pays ont soumis une vingtaine de prototypes grandeur nature à l’examen de plusieurs jurys internationaux. Le nom de la compétition (décathlon) découle du nombre d’épreuves à passer. 
Si jusqu’à présent le Solar a été pour l’essentiel une course au rendement énergétique, la session 2014 organisée à Versailles semble effectuer un basculement en mettant l’accent sur l’architecture. Des critères spécifiques tels que la densité, la sobriété énergétique ou l’accessibilité financière sont venus compléter les critères purement techniques qui constituaient jusque-là l’épreuve. 
Par ce geste, la manifestation, encore trop imprégnée de l’esprit de compétition qui caractérise les campus américains, entre dans une phase de maturité. L’introduction de critères plus contextuels enraye un des principaux défauts du décathlon : sa façon de se concentrer exclusivement sur des questions de rendement. Elle a pour conséquence de varier les propositions et de les enrichir. Elle permet surtout d’affirmer clairement que l’efficience énergétique n’est pas une fin en soi, mais un outil au service d’une vision holistique de la qualité de l’habitat.
Certes, l’évaluation ne se fait plus sur une base unique puisque les maisons varient selon les thématiques architecturales choisies. 
Mais l’ensemble y gagne en permettant de travailler sur des mises en situation très différentes. 
Le grand vainqueur de la session 2014 est l’équipe italienne avec le projet Rhome for density. Il s’agit d’un immeuble à ossature bois de quatre étages, conçu pour remplacer les habitats de fortune illégaux du quartier de la Tor Fiscale, à Rome.
Le prix de l’efficacité énergétique a été remporté par l’équipe française et celui du développement durable par celle des Pays-Bas. La participation helvétique, développée par l’université de Lucerne, termine cinquième du classement général comprenant 20 propositions. 
Le projet lucernois intitulé room+ s’élaborait autour d’une proposition de mutualisation des espaces de vie. Un des objectifs fixés fut de repenser l’habitat à partir de 35 m2 par personne au lieu des 50 m2 qui constituent la moyenne actuelle.