En­quête tri­mestri­el­le sur la con­jon­c­tu­re et la mar­che des af­fai­res dans la bran­che des étu­des III/2017: Au­cun si­gne de cri­se

L’enquête conjoncturelle menée par le KOF durant l’été 2017 confirme la robustesse des bureaux d’études suisses. Près de la moitié des entreprises interrogées font état d’une bonne marche des affaires, quelque 45 % la jugent satisfaisante.

Publikationsdatum
13-09-2017
Revision
18-09-2017

Depuis l’éclatement de la crise financière mondiale il y a dix ans, les taux hypothécaires n’ont cessé de baisser. Tandis que les inquiétudes économiques se sont aggravées à l’échelle internationale, la Suisse a connu une ruée sur les biens immobiliers. La demande a augmenté à mesure que les taux ont chuté, notamment pour les logements en copropriété. Entre-temps, les investisseurs ont, faute d’alternative, reporté leur attention sur les immeubles de placement, engageant de fortes sommes dans le marché locatif. Et malgré des signes d’offre excédentaire, les projets et travaux de construction vont toujours bon train. La Société suisse des entrepreneurs table cette année sur quelque 50 000 nouveaux logements. Selon le KOF, la demande globale en prestations d’études dans le domaine du bâtiment a encore légèrement progressé au cours du dernier trimestre et devrait se stabiliser à ce niveau dans un avenir proche.

Personnel réduit, moins de pression sur les honoraires


L’enquête du KOF révèle que les effectifs des bureaux d’études sont jugés à peine suffisants. La réduction du personnel s’est pourtant poursuivie ces trois derniers mois. Les entreprises de la branche prévoient néanmoins de l’augmenter à nouveau légèrement à court terme.

D’après les estimations des bureaux interrogés, la pression exercée sur les honoraires devrait être moins élevée qu’il y a quelques mois encore : 84 % n’escomptent aucun changement, 14 % craignent un recul. Ces résultats traduisent une évolution importante, car cela fait des années que les concepteurs se plaignent régulièrement de la forte pression sur les honoraires. En raison toutefois du retrait partiel, survenu en cours d’enquête, des recommandations relatives aux honoraires publiées annuellement par la KBOB depuis les années 1980, le pessimisme risque à nouveau de reprendre le dessus.

Climat positif dans les bureaux d’études


La moitié des architectes considère que la marche de leurs affaires est bonne et 41 % l’estiment satisfaisante. Les bureaux interrogés anticipent une poursuite de cette évolution positive au cours du prochain semestre. Bien que les effectifs soient jugés trop restreints, les architectes n’envisagent que de faibles investissements en personnel. Les réserves de travail s’élèvent actuellement à onze mois. Les activités de rénovation et d’entretien représentent 40 % du chiffre d’affaires des architectes. En outre, les bureaux d’architecture enregistrent une progression aussi bien dans le logement que dans la construction industrielle et commerciale.

La quasi-totalité des ingénieurs interrogés estime bonne ou satisfaisante la marche de leurs affaires. Ils s’attendent toutefois à ce que la demande stagne dans les prochains mois. Les carnets de commande sont un peu plus remplis, avec des réserves à tout juste neuf mois. Les bureaux d’ingénierie accusent un net repli dans le logement et affichent une progression dans la construction publique.

 

KOF

L’enquête du Centre de recherches conjoncturelles de l’EPFZ (KOF) pour le secteur des bureaux d’études a été menée auprès de bureaux d’architectes et d’ingénieurs suisses volontaires. Les questionnaires sont composés de prévisions sur les activités commerciales passées, actuelles et futures.

Si vous souhaitez participer à l’enquête, vous pouvez répondre au questionnaire en ligne sur le site ETH. Plus d’informations sur le site : KOF