Con­jon­c­tu­re et mar­che des af­fai­res dans la bran­che des étu­des III/2016: évo­lu­ti­on ro­bus­te du sec­teur des étu­des pour la con­s­truc­tion

Le Brexit n’a pas fragilisé la situation des affaires en Suisse, qui demeure stable. Selon le Centre de recherches conjoncturelles de l’EPF Zurich (KOF), le résultat du référendum britannique «n’a eu, jusqu’à présent, aucune incidence notable sur les activités des entreprises suisses».

Publikationsdatum
14-09-2016
Revision
21-09-2016

Dans les bureaux d’études, le moral reste au beau fixe. Certes, dans l’ensemble, le ralentissement du boom de la construction se poursuit ; toutefois, l’indice UBS des bulles immobilières situe encore le marché de l’immobilier dans une zone à risque. Les économistes d’UBS identifient deux raisons à la diminution des risques : d’une part, la stagnation des prix des logements individuels qui, conjuguée à l’inflation, correspond à un repli réel de 0,6 % et, d’autre part, le fléchissement de la croissance des crédits hypothécaires. L’endettement des ménages privés n’a augmenté que de 2,7 % par rapport à l’an dernier, la plus faible hausse de ces quinze dernières années. Dans le même temps, les taux d’intérêt hypothécaires n’ont cessé de baisser au cours des derniers mois. Selon les experts d’UBS, les hypothèques à long terme sont aujourd’hui environ 30 % moins chères qu’il y a trois ans. Les investissements immobiliers n’ont donc pas perdu de leur attrait : au premier semestre, le nombre de permis de construire délivrés – pour quelque 30 000 logements – a augmenté de près de 8 % par rapport à la même période en 2015. 

La Suisse, pays bâtisseur

En comparaison internationale, la Suisse fait figure de pays bâtisseur. L’an dernier, les dépenses de construction représentaient 10,5% de son produit intérieur brut (PIB). L’Espagne et l’Irlande, qui ont également vu leur marché immobilier s’effondrer après la crise financière, n’affichaient respectivement que 7,3 % et 6 %, tandis que la Finlande se positionnait en tête avec 13,9 %. La Suisse a toutefois connu des phases conjoncturelles bien plus prospères: durant l’essor des années 1970, les dépenses de construction ont atteint le taux impressionnant de 19 % du PIB. 

Climat stable dans la branche des études

Selon la dernière enquête trimestrielle du KOF, la stabilité du secteur des études pour la construction se maintient. Les bureaux interrogés n’ont guère corrigé leurs estimations par rapport aux prévisions d’avril 2016. Depuis plus d’un an, la situation de leurs affaires reste favorable, portée par une activité soutenue. Quant aux perspectives pour le second semestre, elles n’évoluent que très légèrement : 8 % des participants à l’enquête tablent sur une progression, 10 % sur un affaiblissement. Tous les secteurs du bâtiment enregistrent des entrées de commandes, mais c’est surtout dans le logement que le montant des constructions connaît une forte croissance. A l’heure actuelle, la situation concurrentielle se détend: les revenus et les tarifs d’honoraires sont jugés meilleurs qu’au trimestre précédent.

La construction de logements au bénéfice des architectes

La santé économique des bureaux d’architecture reste bonne. Les prévisions s’assombrissent quelque peu pour les mois à venir, mais la demande est évaluée positivement. Les commandes progressent avant tout dans la construction de logements. En revanche, le montant des constructions industrielles et commerciales a nettement diminué, et celui des constructions publiques est actuellement en recul.

Situation stable pour les ingénieurs

Depuis mi-2015, la marche des affaires des bureaux d’ingénieurs stagne : les perspectives en termes de demande et de fourniture de prestations sont modestes. Les entreprises semblent toujours confrontées à des difficultés financières : 16 % des bureaux interrogés se disent freinés dans leur activité par des restrictions budgétaires. L’évaluation de la demande, des réserves de travail et des résultats au dernier trimestre justifie néanmoins un certain optimisme. 

Par ailleurs, le montant des constructions augmente fortement. Au quatrième trimestre 2015, 24 % des sondés évoquaient une chute de ce montant, ils ne sont plus que 15 % aujourd’hui. Dans le même temps, le taux d’ingénieurs tablant sur une évolution favorable est passé de 8 % à 14 %. La construction publique contribue grandement à cette évolution positive, à l’inverse de ce qui prévaut pour les architectes. Les travaux de transformation et d’extension représentent une part toujours plus grande du montant des constructions, soit 31 % actuellement (près d’un tiers) contre 27 % il y a un an.

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